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Le nombre de migrants irréguliers entrés dans l'UE a doublé en 2014

Il a bondi de 138% par rapport à 2013, selon le commissaire européen chargé des migrations.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 14/01/2015 08:21 Mis à jour le 14/01/2015 08:42

Temps de lecture : 2min

Le cargo "Ezadeen" avec 450 migrants à bord, le 2 janvier 2015, à 40 kilomètres au large de Crotone (Italie). (ICELANDIC COAST GUARD / AFP)

Plus de 276 000 migrants irréguliers sont entrés dans l'Union européenne en 2014, soit une hausse de 138% par rapport à l'année précédente, a indiqué, mardi 13 janvier, le commissaire européen en charge des migrations, Dimitris Avramopoulos. Sur ce total, 207 000 sont entrés en "franchissant la Méditerranée dans l'irrégularité", a précisé le commissaire.

Depuis septembre, plus de 12 cargos transportant des clandestins sont arrivés en Europe, ce qui montre que "les trafiquants trouvent de nouvelles routes, et emploient de nouvelles méthodes", a relevé le commissaire. Et ce alors que "les conflits dans notre voisinage génèrent un afflux constant de réfugiés en Europe", qui va "continuer si une action décisive et coordonnée de l'UE n'est pas prise", a-t-il mis en garde.

Développer les contacts avec la Turquie et la Libye

L'UE doit notamment intensifier sa lutte contre le trafic, en renforçant ses mécanismes de collecte et d'échanges d'informations sur les activités des trafiquants, et en rendant "ses instruments légaux plus efficaces", a-t-il prôné. "Nous sommes aussi en contact étroit avec les autorités turques pour adapter rapidement notre stratégie, étant donné que la Turquie est devenue l'une des routes alternatives pour les trafiquants", a-t-il relevé.

Parallèlement, l'UE et les États membres "doivent agir ensemble pour établir un vrai programme de réinstallation des réfugiés", et augmenter le nombre de places offertes aux Syriens, limité jusque-là à 36 000 pour un total de 3,5 millions de Syriens ayant fui leur pays.

Le Premier ministre italien, Matteo Renzi, a pour sa part jugé "fondamental pour l'UE d'aborder le dossier de la Libye", par où transite le gros des migrants accostant en Italie. "Si nous ne faisons rien, tout ce que l'on peut dire sur l'immigration est comme regarder l'arbre qui cache la forêt."