La première grève depuis l'élection du socialiste Zapatero a touché surtout les transports en commun et certaines usines
Les principaux syndicats ont appelé à la grève pour protester contre une réforme rendant plus flexible le marché du travail.Le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui doit présenter ce jeudi devant le parlement son projet de budget 2011, s'est engagé à maintenir les mesures d'austérité et à réformer le code du travail.
Les principaux syndicats ont appelé à la grève pour protester contre une réforme rendant plus flexible le marché du travail.
Le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui doit présenter ce jeudi devant le parlement son projet de budget 2011, s'est engagé à maintenir les mesures d'austérité et à réformer le code du travail.
Guerre de chiffres
Les syndicats ont annoncé à la mi-journée que dix millions de salariés, soit un sur deux, étaient en grève. Le gouvernement a affirmé que moins de 10% des fonctionnaires et 20% des employés de transports publics madrilènes avaient cessé le travail.
Des centaines de manifestants, agitant des drapeaux, ont paralysé la circulation dans certains secteurs de Madrid et contraint des magasins à fermer. Une trentaine de manifestants ont été interpellés par les forces de l'ordre puis relâchés pour la plupart peu après.
Une grève bien suivie dans les transports madrilènes
A Madrid, peu de bus roulait et un métro sur deux circulait, et dans les environs de la Capitale, des usines comme celle de Bosch, qui emploie un millier de salariés, ont fermé leurs portes. De manière générale, une diminution de la demande d'électricité de l'ordre de 15% a été constatée.
Le ministre du Travail, Celestino Corbacho, a indiqué que le service minimum qui avait fait l'objet d'un accord avec les syndicats était respecté. Ecoles et hôpitaux étaient quant à eux relativement peu touchés par le mouvement social.
Les journalistes et autres employés de la presse écrite s'étaient mis en grève mardi, avec 24 heures d'avance, afin de pouvoir couvrir les manifestations mercredi.
Les raisons de la colère
Cette grève générale, la première depuis l'arrivée au pouvoir du socialiste José Luis Rodriguez Zapatero et la cinquième dans l'histoire de la jeune démocratie, survient alors que le pays peine à sortir de la crise et qu'un actif sur cinq est au chômage.
Pour réduire les déficits publics, Zapatero a été contraint de baisser les salaires des fonctionnaires, de geler les retraites et de mettre fin à certaines prestations. Mais ce mouvement vise essentiellement à protester contre une réforme pour rendre plus flexible le marché du travail, qui diminue les indemnités de licenciement et facilite les licenciements économiques.
"Nous continuerons à faire grève si c'est ce qu'il faut pour obtenir le retrait de la réforme du code du travail, qui fragilisera un peu plus les emplois", a déclaré un piquet de grève, Alfredo Perez.
"La grève n'aidera en rien à remédier à la situation économique de l'Espagne et elle ne fera que dégrader un peu plus notre image à l'étranger", a commenté de son côté Camilo Abietar, président de l'organisation des artisans et travailleurs indépendants. "L'économie s'améliore lorsque des emplois sont créés et non lorsque des entraves sont mises au marché du travail", a ajouté Abietar dont le syndicat représente plus de 195.000 adhérents ).
De leur côté, les analystes estiment que le gouvernement espagnol, attaché à remplir les critères imposés par l'Union européenne en matière de dette, ne fera pas volte-face.
Cette grève générale, la première sur un thème social depuis 2002, coïncide avec la .
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