Brexit : "C'est au dernier moment que l'on règle les sujets les plus compliqués", clame le président du Conseil européen Charles Michel
L'Union européenne et la Grande-Bretagne sont encore loin d'un accord pour éviter un Brexit sans accord le 31 décembre. Le président du Conseil européen Charles Michel explique pourquoi les négociations prennent autant de temps.
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Rien n'est encore décidé, les négociations se poursuivent. "C'est au dernier moment que l'on règle les sujets qui sont les plus compliqués" a rappelé ce dimanche le président du Conseil européen Charles Michel, invité de l'émission "Questions politiques" sur France Inter. Il s'exprimait pendant le coup de fil entre le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Ces derniers ont décidé de poursuivre encore les négociations commerciales post-Brexit, mais le Premier ministre britannique Boris Johnson affirme que le scénario "le plus probable" reste un échec des négociations.
.@CharlesMichel : "Il est de l'intérêt de l'Union européenne de garder des relations très étroites, très amicales, avec le Royaume-Uni." #QuestionsPol pic.twitter.com/1hFnGEGqMm
— France Inter (@franceinter) December 13, 2020
Un bras de fer entre l'UE et la Grande-Bretagne
Interrogé sur ces négociations à rallonge, Charles Michel répond que "dans toute négociation sur des sujets difficiles, c'est au dernier moment que l'on règle les sujets qui sont les plus compliqués et qui marquent des contradictions d'intérêts, des visions très différentes". Le président du Conseil européen poursuit : "D'un côté, vous avez les Britanniques qui veulent retrouver leur pleine souveraineté (…) D'un autre côté, les Européens, très légitimement, considèrent que si les Britanniques veulent continuer à avoir accès au marché intérieur pour leurs entreprises, petites, moyennes ou grandes, il faut respecter des standards communs." Ce que craint Charles Michel, c'est une injustice "un manque de fair-play économique".
.@CharlesMichel : "Nous ne voulons pas un accord coûte que coûte, ce que nous voulons c'est un bon accord, un accord qui respecte les principes de fair-play économique. " #QuestionsPol pic.twitter.com/0RejfD0A39
— France Inter (@franceinter) December 13, 2020
D'après Charles Michel, le point d'achoppement autour de la question de la pêche "montre que l'interdépendance, l'interconnexion entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne est gigantesque". Si cette question est aussi médiatisée, c'est avant tout parce qu'elle permet de rendre ces négociations concrètes. "C'est très facile de comprendre quel est l'enjeu : le fait que des bateaux de pêche qui depuis très, très longtemps ont accès à des eaux n'auraient plus accès à ces eaux demain, c'est très compréhensible" explique-t-il. Quand on utilise un terme comme 'gouvernance', c'est peut-être moins évident. Cette dimension-là amène un impact politique, un impact démocratique, du côté britannique comme du côté européen."
Des navires de la Royal Navy prêts à intervenir
Le président du Conseil européen a une pensée pour les "pêcheurs en France, au Danemark, en Belgique, aux Pays-Bas, pour eux il y a probablement la peur au ventre, une préoccupation qui est sincère. C'est pour cela aussi que nous sommes fermes pour défendre des préoccupations qui sont légitimes." Mais il rappelle surtout que "ce que les Britanniques souhaitent dans ces négociations, c'est avoir un accès sans limite au marché intérieur européen".
A l'approche de l'échéance pour nouer un accord commercial, des navires de la Royal Navy se tiennent prêts à protéger les zones de pêche britanniques où pourraient survenir des tensions en cas d'échec des négociations. Pas de quoi s'affoler, estime le président du Conseil européen, Charles Michel : "Keep cool ! Ce n'est pas parce qu'on arrive au terme probablement d'une négociation, qu'il faut perdre son sang-froid et qu'il faut sombrer vers des outrances. La Grande-Bretagne et l'Europe sont des amis, des partenaires, des alliés et ce sera le cas aussi au-delà du Brexit", déclare l'homme politique belge.
Il appelle chacun à garder son sang-froid et souligne l'unité des pays de l'UE : "Il n'y a pas un papier de feuille à cigarette d'écart entre les 27 Etats membres parce que les sujets sont importants, nous voulons préserver et protéger le marché intérieur. Nous sommes raisonnables".
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