La France a obtenu mardi un report de la décision sur la suppression du programme d'aide alimentaire aux plus démunis
La suppression de ce programme européen fait planer la menace d'une "crise humanitaire" en Europe, selon les associations caritatives.Dans un communiqué, le président Nicolas Sarkozy a jugé qu'il "était de la responsabilité" de l'UE "de garantir les financements" du Programme européen d'aide aux plus délmunis (PEAD).
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La suppression de ce programme européen fait planer la menace d'une "crise humanitaire" en Europe, selon les associations caritatives.
Dans un communiqué, le président Nicolas Sarkozy a jugé qu'il "était de la responsabilité" de l'UE "de garantir les financements" du Programme européen d'aide aux plus délmunis (PEAD).
"Il serait inacceptable que l'Europe abandonne les plus faibles de ses concitoyens", a ajouté le chef de l'Etat, en souhaitant "que les voies européennes permettant de pérenniser le PEAD soient dégagées d'ici à la fin de l'année".
La présidence polonaise de l'Union européenne, constatant le désaccord persistant entre partisans et adversaires de la disparition de ce programme, a annoncé ce report et des propositions de compromis pour la prochaine réunion des ministres de l'Agriculture des 27 pays membres de l'UE, en octobre.
Avant la réunion, le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, avait plaidé pour ce report afin de laisser aux Etats membres le temps de s'entendre sur une solution permettant de maintenir ce programme doté d'une enveloppe de 500 millions d'euros par an. Celui-ci reposait initialement sur une distribution des stocks agricoles européens. Mais leur baisse ces dernières années a contraint la Commission a acheter certains produits de base dont elle ne disposait plus en suffisance, ce à quoi s'opposent l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas et la République tchèque.
Ces pays font valoir qu'en l'absence de stocks, la politique sociale relève non de la Commission mais des Etats membres. Au printemps, une décision de la justice de l'UE
leur a donné raison en limitant aux stocks annuels le volume d'aide que Bruxelles peut distribuer aux associations. Pour 2012, celles-ci ne se verraient donc attribuer que 113 millions d'euros sur les 500 millions prévues dans le budget. En France, les banques alimentaires, la Croix-Rouge, les Restos du Coeur et le Secours populaire français ne recevraient ainsi que 15,9 millions d'euros sur les 78 millions attendus.
"Personne ne peut comprendre aujourd'hui qu'en pleine période de crise, alors que vous avez des millions de personnes touchées par le chômage, des millions de personnes en France qui sont touchées par la pauvreté, l'Europe dise 'on arrête l'aide aux plus démunis'. Il en est hors de question", a déclaré Bruno Le Maire à la presse. "Ce n'est pas parce qu'il y a eu une décision juridique que la politique ne peut pas reprendre ses droits et dire, oui (...), on doit trouver des solutions européennes", a-t-il ajouté.
Le ministre a fait valoir que cette aide devait continuer à être financée sur le budget de l'UE. Et ce afin de maintenir une garantie financière sur plusieurs années pour les associations qui distribuent des repas aux plus démunis. Il a demandé à la Commission européenne de faire des propositions transitoires en vue d'assurer le maintien du programme en 2012 et 2013. Selon lui, la pérennité devra être assurée dans le cadre d'une refonte plus complète de la Politique agricole commune (PAC) et des négociations sur le nouveau budget européen pluri-annuel 2013-2020.
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