L'ETA propose de négocier avec Paris et Madrid sa "dissolution"
Un an après avoir annoncé la fin de 40 ans de lutte armée, le groupe séparatiste basque, dans un communiqué publié ce samedi, se dit prêt à négocier avec la France et l'Espagne de son "désarmement" et de sa dissolution".
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Alors que l'ETA est placé sur la liste des organisations terroristes par les États-Unis et l'Union européenne, la voilà prête pour de bon à rendre les armes. C'est en tout cas ce qu'elle laisse entrevoir dans un communiqué annoncé sur Naiz.info, le site du journal basque Gara. Le texte devrait y être publié dans son intégralité dans son édition à paraître ce dimanche.
"Ramener à la maison des prisonniers et exilés politiques"
Le groupe séparatiste basque, réduit à quelques dizaines de membres actifs après les nombreuses arrestations menées ces dernières années de part et d'autre de la frontière franco-espagnole, affirme vouloir discuter des moyens et délais "pour ramener à la maison les prisonniers et exilés politiques basques, [et pour] le désarmement, la dissolution des structures armées et la démobilisation des militants de l'ETA et des étapes pour démilitariser " le groupe.
Dissolution d'abord, négociation ensuite, rétorque Paris
Dans son communiqué, l'ETA propose donc "un agenda de dialogue " pour concrétiser la fin de "la confrontation armée " qu'elle avait annoncée le 20 octobre 2011. Et fait du sort de ses quelque 700 militants emprisonnés ou exilés dans les deux pays la clé de la négociation. En 2011, elle avait réclamé une amnistie générale, rejetée par Madrid. Le gouvernement espagnol sera-t-il plus disposé à discuter cette fois-ci. Encore récemment, le ministre espagnol de l'Intérieur avait affirmé que l'Espagne "ne négocierait pas avec l'ETA ".
La France est un peu moins catégorique. L'entourage de Manuel Valls a rappelé ce samedi soir la position de la France. "Aucune négociation possible " avant "une dissolution préalable " et "le dépôt des armes ".
L'organisation est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes, mais son dernier attentat en Espagne remonte à août 2009. Depuis, elle semble avoir choisi la voie politique. La gauche indépendantiste basque, sous la bannière EH Bildu est arrivée deuxième aux élections régionales au pays basque en octobre.
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