L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, a comparu pour la 1re fois devant le TPI vendredi
"Je suis un homme extrêmement malade, j'ai besoin d'un peu plus de temps pour réfléchir à tout ce qu'elle vient de dire".C'est ce qu' a affirmé d'emblée l'accusé, après lecture de ses droits par la greffière.
"Je suis un homme extrêmement malade, j'ai besoin d'un peu plus de temps pour réfléchir à tout ce qu'elle vient de dire".
C'est ce qu' a affirmé d'emblée l'accusé, après lecture de ses droits par la greffière.
"J'étais exposé à un stress très important, je n'ai que peu compris tout ce que cette jeune femme vient de nous lire", a-t-il poursuivi. "
Il a refusé de plaider coupable ou non coupable des charges pesant contre lui, qu'il a qualifiées d'"odieuses".
Arborant une cravate, M. Mladic a comparu assis, visiblement amaigri et vieilli, à l'opposé de l'homme trapu et massif, en treillis militaire, qu'il était dans les années 90.
L'ancien chef militaire est notamment poursuivi pour son rôle dans le massacre de Srebrenica, le pire qu'ait connu l'Europe depuis la Seconde guerre mondiale, durant lequel 8.000 Musulmans avaient été tués en 1995.
Prochaine audience le 4 juillet
La prochaine audience dans le procès de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic aura lieu le 4 juillet, lui laissant le délai prévu de 30 jours pour un premier examen du dossier.
Des années de cavale
Après une décennie de fuite, Ratko Mladic a été arrêté il y a une semaine, à une centaine de kilomètres de Belgrade.
Il reste de nombreux trous noirs durant ces années de fuite. Mais, des témoignages recueillis notamment auprès d'un ancien collaborateur, d'un agent qui a oeuvré à son arrestation et d'un responsable serbe qui a supervisé sa traque, il ressort que son influence n'a cessé de décliner.
Au début, il vivait au vu et au su de tout un chacun dans sa résidence belgradoise. En tant qu'officier responsable du long siège de Sarajevo et d'autres opérations durant la guerre d'indépendance de Bosnie, il jouissait d'une réputation d'audace et d'intrépidité qui a contribué à sa popularité auprès d'une partie de la population serbe.
Si l'Armée serbe de Bosnie (BSA) qu'il commandait n'a pas réussi à fonder un Etat, la guerre s'est quand même soldée par une large autonomie des Serbes au sein d'une Bosnie indépendante au pouvoir central faible. De nombreux Serbes le portent au crédit de Ratko Mladic.
Mais pour les Musulmans de Bosnie, il est le "boucher de Srebrenica", où 8.000 jeune garçons et hommes de confession musulmane ont été massacrés en juillet 1995, et le maître d'oeuvre des 43 mois de siège de la capitale bosniaque, fatals à 12.000 personnes environ.
Inculpé par le TPI dès 1995
Malgré son inculpation par le TPIY en 1995 pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide, Mladic a conservé un temps des fonctions de commandement dans l'armée bosno-serbe.
Sa période de sérénité prend fin en 2001 avec l'accession au pouvoir du Premier ministre pro-occidental Zoran Djindjic, qui a livré au tribunal de La Haye l'ancien président Milosevic, mort avant d'avoir été condamné.
En 2002, alors que la Serbie adopte une loi autorisant l'extradition à La Haye des criminels de guerre présumés, Mladic disparaît complètement de la circulation, selon Mihaïlovic.
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>> Ratko Mladic jugé à comparaître à la Haye
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