Fusion Alstom-Siemens : "Le mariage n'est pas égal, c'est Siemens le patron", s'inquiète un salarié de Belfort
L'alliance annoncée entre les deux groupes français et allemand est accueillie avec vigilance sur le site d'Alstom à Belfort. Des salariés redoutent que les promesses de maintien des emplois ne soient pas tenues.
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Les réactions sont inquiètes sur le site Alstom de Belfort, mercredi 27 septembre, au lendemain de l'annonce de la fusion avec le groupe allemand Siemens. Un fort sentiment de vigilance et de méfiance domine dans l'entreprise, qui emploie 491 salariés.
André Fage travaille à la construction des locomotives. Ce salarié d'Alstom, syndiqué auprès de la CFE-CGC, prévient que la situation va être suivie de très près. À ses yeux, le mariage entre les deux groupes du secteur ferroviaire est déséquilibré. Il retient que Siemens va détenir 50% du capital d’Alstom et que l’Etat français ne sera pas actionnaire de la nouvelle entité.
Le mariage n’est pas égal puisqu’au conseil d’administration, Alstom aura cinq voix et Siemens en aura six. C’est Siemens le patron.
André Fage, salarié CFE-CGE chez Alstom
Le syndicaliste fait le rapprochement avec le rachat en 2014 du pôle énergie d’Alstom, par l’Américain General Electric. On nous avait promis des embauches, mais on va vers des centaines de licenciements, constate-t-il. Autant dire que les garanties pour l'emploi, promises par le gouvernement, ne rassurent pas André Fage.
Les "doublons" redoutés
Jean-Marie Pheulpin distribue des tracts de Lutte ouvrière (LO) à l’entrée du site de Belfort. Cet ancien salarié du site, à présent en retraite, estime que les salariés ont de quoi rester sur leur garde. "Après 40 ans passés là-dedans, dit-il en désignant les bâtiments, je me fais beaucoup de soucis."
Il y aura forcément des doublons. On a à faire à des actionnaires qui jouent au Monopoly et se mangent les uns les autres. Et on sait qu’un plus un pour les salariés, ça ne fait jamais deux.
Jean-Marie Pheulpin, militant Lutte ouvrière à Belfort
Le militant LO redoute des restructurations et des licenciements. "Il y a tout lieu d’être inquiets et de se préparer à se battre pour garantir les emplois et les salaires", assure-t-il.
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