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Costa Concordia : le commandant demande pardon

Francesco Schettino, le commandant du paquebot qui avait fait naufrage au large de la Toscane en janvier 2012, s'est exprimé mardi pour la première fois. Il a demandé pardon tout en se disant lui aussi victime de cette tragédie.

Mélanie Potet

Radio France

Publié le 11/07/2012 08:54 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

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"Il est normal que je demande pardon à tous et que je
sente le poids des 32 victimes sur ma conscience" , a déclaré mardi Francesco Schettino lors d'une interview pour la chaîne privée Canale 5. C'est la première fois qu'il s'exprimait sur le sujet.

Pour le commandant, qui est poursuivi pour homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon du navire, ce naufrage a été "un incident
banal où la fatalité s'est engouffrée dans l'interaction entre les êtres
humains. Il y a eu je crois un malentendu et précisément à cause de cela les
gens éprouvent de la colère" . "C'est comme si tous les cerveaux, y
compris les instruments de bord, avaient court-circuité" , a-t-il estimé,
se présentant comme une "victime de tout ce système" .

Francesco Schettino ne pense pas "avoir commis un crime"

Accusé d'avoir provoqué le naufrage notamment d'avoir quitté le navire alors que l'évacuation
des passagers était en cours, Francesco Schettino ne pense pas "avoir commis
un crime" . De quoi attiser sans doute un peu plus la colère des passagers rescapés. Surtout que la justice italienne a décidé début juillet d'alléger
l'assignation à résidence prononcée en janvier contre le commandant.

Le Costa Concordia transportait 4.229 personnes, dont 3.200 touristes de 60 nationalités (en plus d'un équipage d'un millier de membres), lorsqu'il a heurté un rocher près de l'île du Giglio. Neuf personnes au total sont poursuivies dans cette affaire, dont Schettino, son second, quatre autre membres de l'équipage et trois membres du personnel à terre, dont Manfred Ursprunger, un vice-président exécutif de Costa Crociere, propriétaire du Concordia, et Roberto Ferrarini, chef de l'unité de crise de la compagnie.