Belgique : à Bruxelles et en Wallonie, mobilisation contre un décret qui veut mettre fin aux études à rallonge
Des manifestations ont eu lieu ces dernières semaines en Belgique francophone, pour demander le retrait d'un décret qui prévoit notamment de durcir les conditions qui permettent de poursuivre des études à la fac.
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Les étudiants francophones à Bruxelles et en Wallonie sont vent debout contre ce que l'on appelle "le nouveau Décret Paysage". Des manifestations ont eu lieu ces dernières semaines pour demander le retrait de ce décret qui durcit les conditions de réussite pour pouvoir continuer à étudier à l'université.
Le texte, voté en 2001, doit normalement entrer pleinement en application à la rentrée prochaine, en septembre. Et selon la FEF, la Fédération des étudiants francophones, plus de 70 000 étudiants risquent d'être exclus de l'enseignement supérieur dès la rentrée universitaire, soit un étudiant francophone sur trois.
Le risque de devenir "non-finançable"
Avec cette réforme, les étudiants seront maintenant obligés de valider tous leurs cours pour pouvoir passer à l'année suivante. Jusqu'à présent, ils pouvaient se contenter d'en valider seulement la majeure partie sous réserve de réussir les examens manquants plus tard. Autre durcissement, il sera impossible désormais de passer plus de deux ans en Bac 1, c’est-à-dire la première année d'université. Quant au bachelier, l'équivalent belge de la licence en trois ans, son obtention est soumise à un délai maximum de 5 ans. En résumé, il ne sera plus possible de traîner dans les études. Si ces conditions ne sont pas remplies, les étudiants deviennent alors non-finançables, cela signifie qu'ils ne peuvent plus s’inscrire dans une université.
"C'est une manière de pouvoir diminuer les étudiants et pouvoir lutter contre le rallongement des études qui coûte très cher à l'État."
Emila Hoxhaj, présidente de la Fédération des étudiants francophonesà franceinfo
Selon Emila Hoxhaj, présidente de la FEF, 70 000 étudiants, soit un tiers des étudiants francophones de Bruxelles et de Wallonie, pourraient se voir ainsi privés d'études dès la rentrée. "On se retrouve dans un système qui est sous-financé, où réussir ses années devient très difficile, où il y a une précarité grandissante, donc on est en désaccord avec cette logique", explique-t-elle.
Un enjeu politique
La crise étudiante est aujourd'hui devenue politique. Deux partis sur les trois qui composent la coalition au pouvoir au sein du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, à savoir le PS et Ecolo, se sont rangés du côté des étudiants. Seul le MR, de centre-droit, maintient sa position. Et à l'approche des élections, les étudiants comptent bien profiter de ces fissures gouvernementales pour obtenir le retrait complet du texte.
Mardi 16 avril prochain, deux textes seront examinés et peut-être votés par le Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles : d'abord une proposition PS-Ecolo pour un moratoire d'un an sur l'application des nouvelles règles, puis une mesure déposée par le PTB, le parti du Travail de Belgique, qui reprend toutes les revendications étudiantes et exige le retrait du texte. Les étudiants, eux, ont déjà promis des manifestations dans toute la Wallonie ce jour-là.
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