Allemagne : les autorités prêtes à offrir l'ancienne villa du nazi Joseph Goebbels, près de Berlin, faute de pouvoir lui trouver une seconde vie
"Je fais don du terrain à quiconque voudrait le récupérer", a déclaré le responsable chargé des finances du Land de Berlin. Cette demeure est située sur une propriété de 17 hectares, au nord de la ville.
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Chère à entretenir, difficile à détruire, compliquée à vendre... L'ancienne villa du ministre de la propagande de Hitler, Joseph Goebbels, est un fardeau pour la municipalité de Berlin (Allemagne). Mais également l'objet d'un interminable débat. "Je fais don du terrain à quiconque voudrait le récupérer, c'est un cadeau du Land de Berlin", a déclaré le responsable chargé des finances, Stefan Evers, lors d'une discussion à la chambre des députés de Berlin, jeudi 2 mai.
La ville-Etat de Berlin peine depuis des années à trouver une seconde vie à cette propriété autrefois luxueuse construite près d'un lac, sur une vaste propriété de 17 hectares, dans la campagne qui entoure la capitale allemande. La propriété est située à une quarantaine de kilomètres de Berlin, dans le land du Brandebourg, mais ni ce dernier ni le gouvernement fédéral ne sont intéressés par un "cadeau aussi généreux", a-t-il ajouté.
Plusieurs millions d'euros pour l'entretien et la sécurité
Joseph Goebbels s'était vu offrir le terrain en 1936, y faisant édifier la vaste demeure grâce aux financements de l'UFA, la puissante société de production cinématographique sur laquelle il régnait en maître absolu. L'édifice en U abritait une salle de cinéma privée, de spacieux séjours avec vue sur le lac de Bogensee, où Goebbels recevait stars, personnalités et maîtresses.
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La "villa Goebbels" bloque également l'utilisation d'un autre vestige local : un vaste complexe érigé après la guerre par les autorités de l'ancienne RDA sur le même terrain que la maison du ministre d'Hitler, au milieu de la forêt. Cet ensemble de bâtiments construit dans le style stalinien du début des années 1950 abritait le centre de formation des cadres de la Jeunesse allemande libre (FDJ, l'organisation de jeunesse du parti communiste est-allemand SED). Au sein de cette université communiste, la "villa Goebbels" avait été reconvertie notamment en supermarché pour les étudiants et en crèche.
Faute de repreneur ou de subvention, Berlin envisage désormais de tout démolir et de rénover les terrains, car les coûts annuels de sécurité et d'entretien se chiffrent en millions, selon les médias allemands Bild et RBB. Il faudrait pour cela retirer aux bâtiments le statut de monument historique. En 2016, le Fonds immobilier de Berlin avait renoncé à vendre "la villa Goebbels", déjà très délabrée, "de peur qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains" et ne "devienne un lieu de pèlerinage pour les nazis".
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