Allemagne : des litres de folklore bavarois à l'Oktoberfest

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Chaque année à l'ouverture, une course folle. Un sprint musclé, joyeux et en costume traditionnel bavarois pour des milliers de visiteurs. Le but du jeu : rentrer les premiers dans les immenses temples de la bière pour espérer une place assise. Un défi réussi pour des Français, venus spécialement de Barcelonette (Alpes-de-Haute-Provence) : "C'est celui qui arrive le premier à la table qui peut s'asseoir et qui peut boire. Il faut jouer des coudes, il faut vraiment se précipiter et courir comme un dingue". "Le programme maintenant, ça va être de profiter entre amis, de boire de bonnes bières et de faire la fête", se réjouit un autre.

Dans la salle, beaucoup portent des habits traditionnels bon marché, mais il y a aussi les tenues authentiques du folklore alpin qui fait la fierté des locaux : "Ça, c'est l'originale, la tenue traditionnelle. Ce n'est pas comme leurs tenues touristiques !". Le premier tonneau de bière officiellement ouvert, l'épreuve de force commence pour les serveurs. Des dizaines de chopes, à bout de bras, qu'il ne faut surtout pas renverser. "Je porte deux fois 14 kilos, donc à peu près 30 kilos", souligne un serveur. "C'est vraiment à la fin, au bout de dix jours que c'est fatigant. Mais là, ça va, c'est le début", poursuit une collègue.

7 millions de visiteurs attendus

Pour abreuver ces 8 000 personnes, 1 000 litres de bière par heure sont débitées. Mais dans les cuisines aussi, des repas gargantuesques, typiques du sud de l'Allemagne et du Tyrol. Saucisses, poulets, jarrets... Mais pas seulement. "La tendance va vers le végétarien, le vegan. On propose des plats comme des spätzle aux légumes, la truite d'ici ou un risotto à la levure de bière", détaille Burkard Metz, chef-cuisinier.

Une fois les ventres bien pleins, l'orchestre enchaîne pour faire monter l'ambiance avec des airs bavarois très efficaces. L'Oktoberfest, c'est aussi la fête dans la vieille ville où, depuis 190 ans, les brasseurs défilent en musique. Un moment immanquable pour des Français installés à Munich : "Nous, avec l'âme gauloise qu'on peut avoir, ça rappelle un peu les banquets chez Astérix et Obélix, finalement. Ça festoie, c'est bon enfant. Ici, il y a un mot qu'on n'a pas en français, qu'on ne peut pas bien traduire, c'est 'Gemütlichkeit', qui est en fait une espèce de joie de vivre d'être ensemble."

Jusqu'au 5 octobre, la cité bavaroise devient la plus grande foire foraine du monde. Avec 7 millions de visiteurs attendus, elle reste l'événement festif le plus réputé d'Allemagne.