Législatives anticipées en Espagne : la droite arrive en tête devant les socialistes, qui résistent mieux qu'annoncé
En obtenant suffisamment de sièges au Congrès, la droite et l'extrême droite Vox pourraient faire alliance pour obtenir la majorité absolue. Après le dépouillement de 97% des votes, toutefois, elles n'avaient pas obtenu le seuil de 176 sièges.
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Donnée largement gagnante depuis des mois par tous les sondages, la droite espagnole ne devance que de justesse les socialistes du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, dimanche 27 juillet. Ce dernier, contre toute attente, conserve encore une chance de se maintenir au pouvoir grâce au jeu des alliances, selon des résultats partiels.
Après dépouillement de 97% des suffrages, le Parti Populaire (PP) d'Alberto Núñez Feijóo totalisait 136 sièges, sur un total de 350 au congrès des députés, et le parti d'extrême droite Vox, son seul allié potentiel, 33 sièges. Le PP gagnait donc 47 de sièges de plus que lors des précédentes élections, en 2019, mais était loin des 150 sièges espérés. Surtout, le PP et Vox ne totaliseraient que 165 sièges, loin de la majorité absolue nécessaire pour gouverner, qui est de 176.
Le Parti socialiste de Pedro Sanchez était lui crédité de 122 députés et Sumar, son alliée de gauche radicale, de 31. Le Premier ministre, au pouvoir depuis cinq ans, se trouve malgré tout dans une meilleure position que son rival. Il peut en effet se maintenir au pouvoir s'il obtient le soutien des partis basques et catalans, pour qui Vox est un épouvantail. Si aucune majorité viable ne se dessinait, de nouvelles élections pourraient avoir lieu, dans un pays qui a connu quatre élections générales entre 2015 et 2019.
Le PP était donné grand favori
Habitué des coups de poker, M. Sanchez en a tenté un nouveau en convoquant ce scrutin anticipé au lendemain de la déroute de la gauche aux élections locales, fin mai, pour tenter de reprendre l'initiative. Les sondages réalisés au cours des derniers jours, et dont les résultats ont été publiés à la fermeture des bureaux de vote, prédisaient tous une large victoire du PP et même la posibilité d'un majorité absolue avec l'appui de Vox.
Une coalition gouvernementale entre le PP et Vox aurait marqué le retour au pouvoir de l'extrême droite en Espagne pour la première fois depuis la fin de la dictature franquiste en 1975, il y a près d'un demi-siècle. Pedro Sanchez pourrait avoir bénéficié d'une forte mobilisation de la gauche, la participation ayant atteint près de 70%, soit 3,5 points de plus que lors du dernier scrutin, en novembre de 2019. Près de 2,5 millions d'Espagnols ont notamment voté par correspondance, un chiffre record dû au fait que ce scrutin était le premier organisé en plein été.
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