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Avenir morose pour le ciment espagnol dans un secteur en berne

Aujourd’hui, l’immobilier et de la construction accusent un net repli en Espagne. Conséquence de ce ralentissement, la dégringolade des ventes de ciment.

Catherine Le Brech

France Télévisions

Publié le 21/01/2013 15:22 Mis à jour le 25/01/2013 09:21

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A Bailén, en Andalousie, le 19 mars 2012. La fermeture de la plupart des usines de briques a conduit à une hausse du chômage suite à la fin du miracle de l'immobilier qui a paralysé l'économie locale. (AFP PHOTO / JORGE GUERRERO)

Moteur pendant plus de dix ans de la croissance espagnole, le secteur du bâtiment a subi un sérieux coup de frein en 2008 qui a précipité le pays et ses banques dans la crise.

Et le ciment espagnol devient le symbole de cette chute. Ainsi, sa consommation a enregistré pour 2012 une chute annuelle historique de 34%, selon l'organisation patronale du secteur Oficemen, le 17 janvier 2013. Quant à la production, elle a dévissé de 28,6% en 2012, à 15,8 milliards de tonnes.

Une chute historique
Plongée dans la crise depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, «2012 a été encore pire que les prévisions les plus pessimistes réalisées par Oficemen en décembre».

13,5 millions de tonnes ont été consommées entre janvier et décembre 2012, soit «la chute en pourcentage la plus prononcée subie par le marché domestique espagnol dans toute son histoire», précise Oficemen qui a ajouté qu’il «faudrait remonter à 1936», la première année de la guerre civile espagnole, «pour trouver une baisse plus accentuée», ajoute l'organisation.

«Pour un pays comme l’Espagne, une consommation raisonnable se situerait aux alentours de 26 à 30 millions de tonnes par an, le niveau de pays environnants comme l’Italie», précisait déjà en octobre 2012 Oficemen. Et l’organisation d’ajouter qu’en septembre de la même année, la consommation a à peine dépassé le million de tonnes, soit la capacité de production d’une usine moyenne en un an. L’Espagne en comptait 35.

En 2011, l’exercice s’était terminé à un volume inférieur à la moitié des records des années 2006 et 2007. A l’époque, les chantiers consommaient quelque 56 millions de tonnes.

Il est encore loin le chemin de la reprise
Pour son directeur général, Aniceto Zaragoza, «ce chiffre témoigne de la mauvaise santé du marché espagnol du ciment qui, compte tenu des niveaux de consommation actuels et avec de telles chutes, voit l'horizon de la reprise s'éloigner encore».

Frappée par un taux de chômage record de 25% et replongée dans la récession depuis plus d'un an, l'Espagne peine à retrouver le chemin de la reprise.