Morte à l'âge de 117 ans, la "doyenne de l’humanité" fait exploser la popularité d'une marque de yaourts en Espagne

Plus qu'un coup de pub, un coup de pouce du destin. "Doyenne de l'humanité" jusqu'à sa mort à l'âge de 117 ans en mars 2025, l'Espagnole María Branyas a proposé aux scientifiques d'étudier les causes de son exceptionnelle longévité. S'il y a bien sûr des causes génétiques, son hygiène de vie a également été scrutée... Comme le fait de manger trois yaourts par jour.

Née le 4 mars 1907 à San Francisco, en Californie, où sa famille avait émigré, elle était revenue en Espagne en 1915. L'Espagnole vivait dans la maison de retraite de Santa Maria del Tura, à Olot, en Catalogne, depuis plus de vingt ans.

Les yaourts, bons pour la santé

Sans le savoir, María Branyas a donc offert un coup de projecteur unique sur La Fageda, une marque catalane, qui produit des desserts nature ou aux fruits, qui croule aujourd'hui sous une avalanche d'appels, y compris de l'étranger. "Vu que les médias ont parlé de nous, on a reçu des appels de gens qui voulaient acheter le produit au Royaume-Uni, ce qui est impossible parce qu'on ne vend pas là-bas, mais aussi d'entreprises qui voulaient le distribuer...", raconte Silvia Domènech, la directrice générale de la petite entreprise, au micro de la radio Cadena SER.

L'entreprise a profité pour indiquer que son laitage a des vertus, notamment des ferments lactiques particulièrement durables et bénéfiques. Mais en réalité, pour le coordinateur de l'enquête scientifique sur la santé de fer de Maria Branyas, ce sont les yaourts en général qui sont bons pour la santé. "Le yaourt apporte des bactéries et des substrats à notre colon et notre appareil digestif. Ces bactéries sont très importantes, parce que pour le système immunitaire, nos défenses, c'est un terrain d'entraînement. Et elle, elle avait un très bon système immunitaire", décrypte Manel Esteller, médecin généticien, l'a expliqué à la chaîne de télévision Telecinco. 

Une entreprise solidaire

La centenaire avait aussi une génétique privilégiée, qui lui donnait un âge biologique 23 ans inférieur à son âge administratif. Mais pour l'entreprise, c'est aussi l'occasion de parler de son projet. "Nous sommes nés et on existe pour donner des opportunités aux personnes vulnérables, précise Silvia Domènech.

Et de préciser : "Au départ, on a commencé à aider des personnes un handicap intellectuel ou un trouble mental. Et puis depuis quelques années on aide aussi des personnes en risque d'exclusion. On leur propose des offres d'emploi à travers des activités économiques dont la plus connue est la fabrication des yaourts. Et puis, on essaie de les aider dans d'autres aspects de leur vie comme le logement ou les loisirs."

Les yaourts de La Fageda ne procurent sûrement pas la vie éternelle à ses consommateurs, en revanche, ils améliorent la vie de ses travailleurs.