Egypte : deux collégiennes sanctionnées parce que non voilées
Sanction sévère pour deux collégiennes égyptiennes venues en cours tête nue. Leur professeure, Eman Abou Bakar, voilée intégralement, leur a coupé les cheveux. Un geste dont l'enseignante ne semble pas mesurer la gravité.
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Mains sur la tête pendant deux heures, deux collégiennes dans la région de Louxor,
à 500 kilomètres du Caire, ont été sévèrement sanctionnées le 10 octobre dernier par leur enseignante, Eman Abou Bakar. Cette dernière leur a coupé les cheveux. Leur faute ? S'être présentées en cours têtes nues.
Tolérer "pour protéger l'Islam"
Et la professeure ne semble pas mesurer la portée de son acte. Après leur avoir demandé à maintes reprises de se couvrir la tête, l'enseignante a mis ses menaces à exécution. Une punition selon elle mesurée, la longueur de cheveux coupée n'excédant pas les "deux centimètres" .
En Égypte, la plupart des femmes musulmanes portent le voile, mais de plus en plus enfilent le niqab, voile couvrant intégralement le visage excepté les yeux, conformément aux désirs des musulmans extrémistes. Ce qui est le cas de cette enseignante qui ne tolère pas les élèves non voilées dans sa classe. Une répression déplorée par Ziab Abdel Tawab, de l'Institut de défense des droits de l'Homme du Caire : "que ce soit dans l'enceinte d'établissements
scolaires ou à l'extérieur, le sentiment général est que toute action abusive
est tolérée si elle est réalisée pour protéger l'Islam".
Une population assujettie
Qualifiée de "honteuse" par le gouverneur de la province de Louxor, l'action alarmante de la professeure ne semble pourtant pas surprendre. Depuis le succès de mouvements comme celui des Frères musulmans ou des salafistes aux élections législatives et présidentielle, les islamistes s'enhardissent de plus en plus à contraindre la population égyptienne à suivre leur modèle.
Le ministère de l'Éducation égyptien a fait savoir que l'enseignante aux ciseaux, transférée dans un autre établissement scolaire, ne toucherait pas ces deux prochains salaires mensuels. Le père d'une des deux adolescentes, Berbesh
Khairi El-Rawi, a quant à lui porté plainte auprès du procureur de Louxor.
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