Crash du MH17 : les prorusses remettent les boîtes noires à la Malaisie
Les rebelles prorusses ont remis lundi soir les deux boîtes noires du vol MH17 aux autorités malaisiennes. Les corps des victimes seront pour leur part remis aux Pays-Bas. Le train transportant leurs dépouilles, censé être réfrigéré, a quitté la gare de Torez où il stationnait. Les séparatistes annoncent un cessez-le-feu autour des lieux du crash.
Le Premier ministre malaisien Najib Razak avait annoncé que son pays allait recevoir les boîtes noires du vol MH17 de la Malaisia Airlines abattu, selon toute vraisemblance, jeudi au dessus de l'est de l'Ukraine. Et les rebelles prorusses ont tenu parole. Ces deux enregistreurs de vol ont été remis par le "Premier ministre" de la "République populaire de Donetsk" autoproclamée, Alexandre Borodaï, au cours d'une cérémonie qui se voulait très officielle, orchestrée de manière un peu caricaturale, devant près de 150 journalistes du monde entier. Et avant de récupérer ces boites noires, jugées en assez bon état, les experts malaisiens ont dû signer une sorte de protocole d’accord.
10 à 12 heures de trajet en train pour les corps
Les Néerlandais devraient pour leur part recevoir les corps des victimes. Trois experts sont déjà arrivés sur place. Le train qui contient les dépouilles a enfin quitté, ce lundi, la ville de Torez. Censé être réfrigéré, il soulève des doutes sur les efforts faits pour assurer la conservation des corps. Il contiendrait les restes de 282 personnes sur les 298 qui se trouvaient dans l'appareil de la Malaysia Airlines. Le "Premier ministre" autoproclamé de la "République populaire de Donetsk", Alexandre Borodaï a assuré à Najib Razak que le train se rendrait dans un premier temps de la ville de Kharkiv, contrôlée par les loyalistes, soit un trajet de 10 à 12 heures. Le départ du train avait été retardé par les séparatistes, qui demandaient qu'il soit convoyé par des experts internationaux et non par les autorités ukrainiennes.
Une fois arrivés les corps seront pris en charge par un avion C130 néerlandais, qui les transportera à Amsterdam. Les victimes malaisiennes seront envoyées dans leur pays après identification.
Colère de Barack Obama
Sur le plan diplomatique, les chancelleries occidentales font monter d'un cran la pression sur Moscou et Barack Obama pousse un coup de colère. Il estime que le chaos qui règne sur la zone du crash est une "insulte " aux familles des victimes.
"Ils ont tiré des coups de feu en l'air à l'approche des enquêteurs. Ils retirent des éléments de preuve du site du crash. Que cherchent-ils à cacher ? " (Barack Obama)
Il s'est interrogé sur le blocage à plusieurs reprises du site du crash par les séparatistes qui contrôlent le secteur. Et le président américain a clairement visé la Russie, qu'il accuse d'avoir armé et formé les rebelles prorusses au maniement d'armes anti-aériennes. "Les principaux leaders séparatistes sont russes ", a-t-il martelé. Et il en appelle directement à Vladimir Poutine : "Le président Poutine dit qu'il est favorable à une véritable enquête impartiale, mais ces mots doivent être suivis d'actes ", a-t-il lancé, estimant que le président russe avait "la responsabilité de les obliger, (les séparatistes, ndlr), à coopérer avec l'enquête ". Un ton que la Russie n'a pas apprécié.
Mais les séparatistes prorusses ont tout de même annoncé un cessez-le-feu autour de la zone du crash de l'appareil.
David Cameron et les "Mistral" français
Côté européen, le Premier ministre britannique David Cameron a exhorté l'Union européenne à prendre des sanctions économiques d'envergure contre la Russie et à cesser toute vente d'armes à ce pays. Petite phrase qui vise la France, qui finalise la vente de deux navires de guerre de type "Mistral" à Moscou. L'Italie est sur la même tonalité, tandis que l'Allemagne, plus modérée. L'Australie pour sa part a déposé au Conseil de Sécurité de l'Onu une résolution pour dire aux groupes armés de ne pas compromettre l'intégrité du site. Elle a été votée à l'unanimité, y compris par la Russie.
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