Crash de San Francisco : le PDG d'Asiana Airlines défend le pilote du Boeing
Deux jours après la catastrophe, le PDG d'Asiana Airlines a jugé "intolérable" les informations de presse dénonçant un manque d'expérience du pilote du Boeing 777 qui s'est écrasé samedi lors de son atterrissage à San Francisco. Le PDG de la compagnie a aussi récusé l'hypothèse d'une avarie technique.
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Selon les premiers éléments de l'enquête, le Boeing 777, qui a manqué son atterrissage samedi faisant deux victimes, volait trop lentement en arrivant sur l'aéroport de San Francisco. L'équipage a alors essayé de remettre les gaz, trop tardivement, et la queue de l'appareil a violemment heurté la piste.
Depuis dimanche, l'inexpérience du pilote sur ce type d'avions est mise en avant par certains médias et est parfois même présentée comme la cause éventuelle de l'accident. Si Asiana Airlines a reconnu que l'atterrissage de samedi était le premier du pilote sur un Boeing 777, le PDG de la compagnie, Yoon Young-Doo; a jugé lundi "intolérables " de telles accusations.
Si le pilote Lee Kang-Kuk était en cours de formation sur le Boeing 777, l'un des plus gros avions au monde, il était tout de même un pilote expérimenté. Agé de 46 ans, le pilote avait effectué 9.793 heures de vol au cours de sa carrière, dont 43 heures sur ce type d'avion. Pour le vol en direction de San Francisco, le pilote était accompagné dans la cabine de pilotage d'un formateur expérimenté, ainsi que de deux autres
membres de l'équipage.
Une erreur ni humaine, ni technique
La compagnie Asiana a précisé qu'il avait
procédé plusieurs fois à l'atterrissage d'un Boeing 747 entre 1999 et 2004. Le
numéro un de la compagnie aérienne sud-coréenne a ensuite expliqué que Lee
Kang-Kuk, qui avait été chargé de procéder à l'atterrissage, avait suivi
"un type très habituel de formation prodigué par toutes les autres
compagnies aériennes dans le monde ". Il a ensuite précisé qu'"il n'y avait
pas matière à conjectures ".
Le directeur du département aviation du ministère sud-coréen des Transports a par ailleurs défendu Asiana, assurant que la compagnie avait suivi les réglementations internationales concernant la présence à bord de l'avion d'un pilote en cours de formation.
Antoine Godier, responsable de la communication du principal syndicat de pilote français, confirme et explique que "la qualification sur un appareil se fait toujours en deux temps " : la première confronte le pilote à toutes les pannes dans des séances de simulateur et la seconde est une phase "d'adaptation en ligne ". Pour le pilote français, les mécanismes aquis dans un simulateur reviennent tout de suite lorsque le pilote doit traiter les "problèmes dans de vrais avions ".
Dégradation générale du niveau des pilotes ?
Un professionnel de l'industrie aéronautique, s'exprimant sous couvert d'anonymat à l'AFP, a remis en cause la formation des pilotes, qui se serait "allégée au fil des ans car il faut former de plus en plus de pilotes, de plus en plus rapidement, de moins en moins cher ".
S'il n'accuse pas le pilote de l'avion accidenté à San Francisco, il saisit l'occasion pour faire passer son message : "tous les facteurs contributifs à la sécurité aérienne ont été améliorés et le seul domaine où on a régressé est la formation de pilotes ". Ces derniers, serait aujourd'hui "mis en ligne" après 200 heures de vol alors qu'ils n'avaient "aucune chance de travailler pour une compagnie sans avoir accumulé quelques centaines, voire quelques milliers, d'heures de vol ".
Réponse dans plusieurs mois
Côte technique, l'avion acheté en mars 2006 avait subi des réparations en juin pour des fuites d'huile sur un moteur. Cependant, le PDG d'Asiana a récusé l'hypothèse d'une avarie technique, et a affirmé qu'il n'y avait eu "aucun problème mécanique" au moment de l'accident.
D'après
le ministère sud-coréen des Transports, il faudra probablement des mois pour
déterminer les causes de cette catastrophe.
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