Kim Jong-il, le dirigeant de la Corée du Nord, est mort
Le dirigeant nord-coréen est mort samedi à 69 ans, victime d'une crise cardiaque à bord d'un train, selon les médias officiels, qui ont annoncé son décès cette nuit. Son fils a été désigné pour lui succéder.
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Kim Jong-il, le leader nord-coréen, est mort samedi à l'âge de 69 ans, victime d'une crise cardiaque à bord d'un train, ont annoncé les médias officiels dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 décembre. Quelques heures après l'annonce de son décès, ses funérailles nationales ont été fixées au 28 décembre à Pyongyang, la capitale. Les autorités ont décrété un deuil du 17 au 29 décembre. Son fils, Kim Jong-un, a été désigné pour prendre sa succession.
La mort du dirigeant a été annoncée en direct par une présentatrice de la télévision officielle en larmes.
Kim Jong-il "a succombé à un grand épuisement mental et physique", selon l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA), agence officielle nord-coréenne. Il est mort d'un "infarctus du myocarde sévère" au cours d'un de ses traditionnels déplacements sur le terrain, selon une autopsie, a-t-elle ajouté. Le dirigeant avait été victime d'une attaque cérébrale en août 2008. Il souffrait également de problèmes rénaux, de diabète et d'une tension élevée.
Washington surveille "de près" la situation
A la suite de cette annonce, le gouvernement sud-coréen a été placé en état d'alerte, a annoncé l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. Le gouvernement japonais a exprimé lundi ses condoléances. Les Etats-Unis surveillent "de près" les informations sur la mort du président nord-coréen, a annoncé dimanche soir le porte-parole de la Maison Blanche. Il a ensuite ajouté que Washington souhaitait la "stabilité" dans la péninsule coréenne.
Kim Jong-il a dirigé la Corée du Nord d'une main de fer depuis 1994 et laisse à son fils une économie moribonde dans un pays marqué par une famine meurtrière et de graves pénuries alimentaires à répétition.
Une personnalité très controversée
Surnommé "le Cher Leader", Kim Jong-il a utilisé la propagande, un culte exacerbé de la personnalité, une armée docile et les camps de travail pour maintenir son pouvoir, comme l'avait fait son père, Kim Il-sung, avant lui.
Héritier élevé dans la nomenklatura communiste, la propagande le fait naître le 16 février 1942. Une étoile et un double arc-en-ciel seraient apparus ce jour-là. Certains rapports le font naître en 1941. En réalité, la plupart des historiens considèrent que Kim Jong-il est né en Russie, dans un camp d'entraînement des partisans communistes, d'où son père Kim Il-sung a dirigé la guerre de résistance contre l'envahisseur japonais jusqu'en 1945.
Il a été accusé d'avoir organisé l'attentat qui a tué 17 Coréens du Sud à Rangoun, en Birmanie, en 1983. Il est aussi soupçonné d'avoir planifié la destruction en vol d'un avion de la Korean Airlines (KAL) en 1987, quelques mois avant les Jeux olympiques de Séoul (Corée du Sud).
Le dirigeant savait aussi très bien faire monter les enchères dans les négociations internationales entamées en 2003 pour convaincre Pyongyang de renoncer à ses ambitions atomiques. Il a nargué la communauté internationale en procédant à son premier essai nucléaire le 9 octobre 2006.
Une icône du Net
Kim Jong-il était aussi devenu une figure iconique sur le web, où les photos de son visage imperturbable en toutes circonstances faisaient l'objet d'un blog humoristique. Le Tumblr "Kim Jong-il looking at things" (Kim Jong-il regarde des choses), très populaire, recense ainsi plus d'une centaine de photos du dictateur lors de ses visites officielles. En voici une petite sélection.
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