Haut-Karabakh : l'Union européenne pourrait faire pression sur l'Azerbaïdjan grâce au gaz, selon une spécialiste
Face à la situation dans le Haut-Karabakh, l'Union européenne pourrait "utiliser le gaz comme levier pour faire pression sur l'Azerbaïdjan" avance, sur franceinfo, une chercheuse de l’Université Libre de Bruxelles.
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Réclamée vendredi 29 septembre par l'Union européenne, une mission de l'ONU est attendue ce week-end dans le Haut-Karabakh, territoire qui fait l'objet de négociations entre les Nations unies et l'Azerbaïdjan, une semaine après le début de la fuite des populations de cette enclave arménienne, reprise par Bakou. Dans ce contexte, l'Union européenne pourrait se servir du gaz pour faire peser la balance en faveur de l'Arménie. C'est l'avis d'Anita Khachaturova, chercheuse au Cevipol de l’Université Libre de Bruxelles.
L'Union européenne, qui se fournit en gaz auprès de l'Azerbaïdjan pour ne plus dépendre de la Russie, a les moyens de négocier avec Bakou, estime cette spécialiste du Haut-Karabakh. Même si le gaz de l'Azerbaïdjan représente "un tout petit pourcentage des besoins de l'Union européenne" en la matière, les Vingt-Sept ont "des leviers de pression, parce que l'économie de l'Azerbaïdjan dépend fortement de son commerce d'hydrocarbures avec l'Union européenne" , affirme Anita Khachaturova.
L'échec diplomatique de l'Union européenne
Pour la chercheuse, le drame vécu par l'Arménie et les habitants de l'enclave est la conséquence d'un "échec de la diplomatie européenne" face à Bakou : "L'Union européenne a, depuis la deuxième guerre du Haut-Karabakh en 2020, tenté de négocier un traité de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Elle a tellement été obsédée par le traité de paix en soi qu'elle a vidé le concept même de paix de sa substance, dans le sens où l'Azerbaïdjan n'a fait que violer à chaque fois toutes les lignes rouges, sans jamais que cela ne porte à conséquence".
Pire, selon Anita Khachaturova, "la question des sanctions n'a même pas été abordée au niveau de l'Union européenne, alors même que l'Azerbaïdjan organisait un blocus dans le Haut-Karabakh, que l'Azerbaïdjan violait à chaque fois le cessez-le-feu qui avait été établi dans la région". Et d'ajouter que "l'Union européenne, finalement, avec ce contrat gazier, permettait de financer l'économie militaire de l'Azerbaïdjan".
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