Tensions à Taïwan : la Chine dit avoir "terminé avec succès" ses manœuvres militaires autour de l'île

Ces exercices avaient pour objectif de "sauvegarder la souveraineté de l'Etat et l'unité nationale", selon Pékin.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 14/10/2024 07:21 Mis à jour le 14/10/2024 13:16

Temps de lecture : 2min

Un avion de chasse Mirage 2000 de l'armée de l'air taïwanaise décolle d'une base aérienne à Hsinchu le 14 octobre 2024. (I-HWA CHENG / AFP)

Regain de tensions à Taïwan. La Chine a déployé, lundi 14 octobre, avions et navires pour encercler l'île dans le cadre d'une opération militaire. Pékin a qualifié ces nouveaux exercices de "sérieux avertissements" face aux "actions séparatistes des forces de l'indépendance de Taïwan'". Quelques heures plus tard, la Chine a déclaré qu'elle avait "terminé avec succès" ses manœuvres.

"Les troupes (...) restent en état d'alerte constant, continuent de renforcer leur préparation au combat grâce à un entraînement intensif et déjoueront fermement toutes les tentatives séparatistes d'aboutir à l'indépendance de Taïwan", a déclaré le capitaine Li Xi, porte-parole du commandement oriental de l'armée chinoise. Ce dernier évoque "une opération légitime et nécessaire pour sauvegarder la souveraineté de l'Etat et l'unité nationale".

Les exercices, baptisés "Joint Sword-2024B", ont eu lieu "dans des zones au nord, au sud et à l'est de l'île de Taïwan", a-t-il expliqué. Ils se sont concentrés "sur des patrouilles de préparation au combat mer-air, le blocus de ports et zones clés" ou encore "l'assaut de cibles maritimes et terrestres". Des chasseurs, des bombardiers, d'autres avions d'attaque, ainsi que plusieurs destroyers et frégates ont été déployés.

Taïwan dénonce des manœuvres "en contradiction avec le droit"

Le président taïwanais Lai Ching-te a convoqué une réunion de sécurité. Ces manœuvres qui entrent "en contradiction avec le droit" international, selon le chef de la sécurité Joseph Wu. Les Etats-Unis, qui avaient dès vendredi mis en garde contre toute "provocation" de Pékin à l'égard de Taipei, ont dénoncé des opérations "injustifiées" qui représentent un "risque d'escalade".

Washington reconnaît Pékin au détriment de Taipei comme pouvoir légitime depuis 1979, mais reste l'allié le plus puissant de Taïwan et son principal fournisseur d'armes. La Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire à réunifier un jour et, si elle privilégie une solution pacifique, n'a jamais renoncé à employer la force militaire pour en reprendre le contrôle.

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