"Les protestataires sont des enfants de dieu !" : à Hong Kong, tous les regards se braquent sur le campus occupé
Les manifestants prodémocratie poursuivent l'occupation d'un campus à Hong Kong, dans un climat très tendu à la suite des menaces d'intervention policière de Pékin.
Troisième jour de siège au campus de l'université polytechnique de Hong Kong. Entre 100 et 200 manifestants y étaient encore barricadés mardi 19 novembre. Une centaine d'autres ont accepté ces dernières heures de quitter le campus. La pression est maximale sur ceux encore à l'intérieur, après les affrontements de la nuit précédente entre police et protestataires prodémocratie. Ce siège est la confrontation la plus longue et violente avec les forces de l'ordre depuis le début de la contestation en juin dans le territoire semi-autonome.
Mardi 19 novembre, alors que la nuit est tombée sur Hong Kong, une ambiance lourde et étrange règne sur le campus. Pas de tir de gaz lacrymogène ce jour-là, mais des policiers cagoulés patrouillent et bloquent les accès à l'université. Des sirènes d'ambulance brisent parfois le silence. Une femme, assise par terre, prie en pleurant. Elle ne veut pas dire son nom. "Nous voulions rentrer dans le bâtiment, mais on n'a pas le droit. Tous les habitants de Hong Kong sont des enfants de dieu, tous les protestataires sont des enfants de dieu ! Nous les aimons."
Une étudiante fait les 100 pas, son ami est à l'intérieur. "J'attends de ses nouvelles, je ne suis pas sûre qu'il veuille sortir ou pas."
Des professeurs sont entrés pour discuter avec eux, pour qu'ils sortent, mais c'est une question de confiance entre les étudiants et le gouvernement.
Une étudianteà franceinfo
La pression a surtout été politique mardi. La cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam s'est exprimée pour la première fois depuis le début du siège. Elle a demandé aux "émeutiers" de se rendre. Le chef de la police appelle de son côté la population à aider à combattre les violences qu'il compare à du terrorisme. Pour les étudiants, les reclus de polytechnique sont des braves. Deux mondes s'affrontent, également par les mots.
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