"On montre simplement notre opinion au gouvernement mais ils n’écoutent pas" : à Hong-Kong, la manifestation tourne à l'affrontement
Des heurts ont éclaté toute la journée dans l'ex-colonie britannique rétrocédée à la Chine. De nombreux Hongkongais dénoncent une érosion de leurs libertés.
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Une vaste manifestation a lieu dans l'ancienne colonie britannique à l'occasion de l'anniversaire de sa rétrocession à la Chine en 1997. Après une quinzaine de jours de calme relatif, cette journée est l'occasion de scènes de chaos et de violences. Des manifestants hostiles au gouvernement pro-Pékin ont envahi l'hémicyle du Parlement local de Hong Kong, lundi 1er juillet, et un drapeau de l'époque britannique a été déployé.
>> DIRECT. Hong Kong : des manifestants envahissent l'hémicycle du Parlement local
Cela faisait des heures que les manifestants, très jeunes pour la plupart, tentaient par tous les moyens possibles de fracturer les grandes baies en verre du Parlement. Vers 21 heures (heure locale), un passage a été ouvert, et quelques centaines d'entre-eux se sont engouffrés dans le bâtiment. Ils ont vandalisé l'hémicycle, badigeonant les murs de graffitis et d'oeufs cassés, une pancarte installée au-dessus du pupitre du Président déclare : "Ce n'est pas une émeute, c'est une tyrannie", avec un jeu de mots sur les caractères chinois.
La plupart des autres jeunes, présents sur les pelouses avoisinantes, étaient là par solidarité. Ils auraient préféré arriver à leurs fins par des moyens paisibles, mais ils estiment avoir épuisé tous les moyens paisibles pour se faire entendre. Les échauffourées violentes entre police et manifestants ont commencé à l’aube autour du parlement. Avant cela, un demi million de personnes ont défilé paisiblement dans les rues de Hong Kong.
"On n'est pas des émeutiers"
À l’avant du cortège, Kit Tang, un jeune artiste photographe de 27 ans, a entendu parler des violences au parlement : "C’est leur façon de faire", avoue-t-il en haussant des épaules. Le jeune homme regrette ces débordements mais il ne les condamne pas : "De mon point de vue, parce que le gouvernement ne nous écoute pas, il y a des gens qui deviennent violents. Nous sommes très faibles, nous n’avons pas d’armes. On n’est pas des émeutiers. On montre simplement notre opinion au gouvernement mais ils n’écoutent pas."
Lors de la cérémonie officielle du lever de drapeau, lundi 1er juillet, Carrie Lam a fait amende honorable sur sa manière de gouverner mais n’a rien cédé aux manifestants. Une manière certaine de ne pas désamorcer la crise.
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