Chine : en plein congrès du parti communiste, la censure traque les réseaux sociaux et complique la vie de certains utilisateurs
Le principal réseau social chinois WeChat est cadenassé par le régime pour ne surtout pas faire de vagues en plein congrès du parti communiste, qui s'est ouvert ce dimanche 16 octobre. Dernier exemple en date : la mise au ban de centaines de comptes pour avoir fait référence à une banderole qui appelait à renverser Xi Jinping.
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Malheur à ceux qui ont partagé une photo, une vidéo ou ne serait-ce qu'un simple commentaire de cette banderole appelant à renverser le président Xi Jinping. Le message a été diffusé la semaine dernière, sur l'un des ponts routiers de Pékin, à la veille du très sensible 20e congrès du parti communiste qui se tient depuis ce dimanche 16 octobre.
>> 20e congrès du Parti communiste chinois : "Tout ce qui se passe en Chine, c'est Xi Jinping lui-même qui le veut", affirme un expert
Pour étouffer sa diffusion, des centaines de comptes du réseau social WeChat ont été désactivés, voire supprimés. Ce qui bouleverse le quotidien de nombreux chinois, car WeChat n'est pas un simple réseau social : l'application compte des millions d'utilisateurs et regroupe l'ensemble de leurs contacts, permet de payer à la caisse du supermarché, prendre un taxi ou encore montrer son code sanitaire à l'entrée des bâtiments publics. Sans elle, les utilisateurs sont privés de nombreuses fonctionnalités de la vie quotidienne.
"Elle a perdu 4 000 contacts"
C'est le cas d'une habitante de Shanghai que franceinfo est parvenue à joindre. Elle a partagé une photo de la banderole anti-régime dans l'une de ses conversations privées. Le régime l'a repérée et a censuré son compte. "Quelques heures après l'envoi de la photo, la fonction sociale du WeChat de ma femme a été bloquée de façon permanente", témoigne son mari.
Il en détaille les conséquences : "Ce compte, elle l'utilisait depuis dix ans, elle a perdu les 4 000 contacts qu'elle avait, tels que ses anciens collègues, ses amis et surtout ses clients, avec qui elle ne peut plus travailler. L'impact sur sa vie et son travail est très important. Aujourd'hui, elle le regrette car elle savait que cela pouvait se produire."
Des utilisateurs demandent pardon
De nombreux Chinois se retrouvent ainsi privés de l'un de leur principal outil professionnel. D'autant que la censure a parfois frappé à l'aveugle, en sanctionnant des mots-clés et la moindre allusion à la fameuse banderole. Pour tenter de retrouver les fonctionnalités du réseau social, des dizaines d'utilisateurs font leur mea culpa, suppliant WeChat de rétablir leur compte.
Ils promettent alors de respecter les consignes des autorités : "Je ne posterai plus d'images inappropriées", écrit un internaute. "J'ai sérieusement réfléchi à mon erreur, et je promets... de suivre strictement les consignes", témoigne un autre, avant que son message, posté sur un autre réseau social, ne soit effacé. L'habitante de Shanghai a, elle, tenté à deux reprises de recréer un compte WeChat. Ils ont été immédiatement censurés.
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