Poutine, Kim Jong-un, 10 000 militaires… Pékin envoie un message à l'Occident avec une parade militaire démesurée
Une parade militaire géante s'est tenue ce mercredi matin place Tian'anmen à Pékin, en Chine, où plus de 10 000 militaires ont défilé, devant la présence remarquée de Vladimir Poutine, et du Nord-Coréen Kim Jong-un.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
La Chine voulait impressionner le monde. Elle a tenté de le faire ce mercredi 3 septembre, avec une démonstration de force indélébile, au cordeau, sous le patronage du président Xi Jinping, à grand renfort de chants patriotiques. Par cette démonstration, l'empire du Milieu voulait aussi et surtout étaler au grand jour les progrès spectaculaires de son armée d'ordinaire si secrète.
Un mélange de puissance et de technologie à l'image du NY1, laser capable de neutraliser des drones, ou encore le missile balistique DF-5C, exposé ici pour la première fois. "Il n'y a pas grand-chose que la Chine ne sait pas faire aujourd'hui. C'est la nouveauté par rapport à un pays qui, il y a 30 ans, achetait encore du matériel militaire à des pays étrangers", pointe Philippe Le Corre, expert de la Chine, professeur à l'ESSEC.
Une démonstration de force politique
Tenus à distance, les habitants ont suivi le défilé sur leur téléphone portable : "J'ai assisté au développement de la Chine depuis ma naissance. Ce défilé permet de montrer pleinement l'image de la Chine au monde entier", a ainsi souligné une riveraine, avocate de profession. À la tribune, Xi Jinping est apparu entouré du président russe Vladimir Poutine et du chef d'État nord-coréen Kim Jong-un, affichant les ambitions de cette Chine nouvelle.
"La renaissance de la nation chinoise est inarrêtable et la noble cause de la paix et du développement de l'humanité triomphera, assurément", a déclaré le chef d'État chinois. "En fait, le président chinois remplit un vide. Donald Trump souhaite isoler les États-Unis du reste du monde. Eh bien, lui, il attire à lui les dirigeants du monde entier en disant : 'Les Chinois vous proposent une collaboration.'", analyse Étienne Leenhardt, chef du service international de France Télévisions.
À noter que Xi Jinping a soigneusement évité de parler du sujet qui fâche, Taïwan, que la Chine considère comme l'une de ses provinces. Comme si la démonstration de force parlait d'elle-même.
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