Au Brésil, une commission parlementaire recommande la destitution de Dilma Rousseff
La présidente brésilienne est accusée par l'opposition d'avoir maquillé les comptes publics en 2014 et en 2015, pour minimiser l'ampleur des déficits.
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Dilma Rousseff n'est pas sortie d'affaire. Une commission parlementaire a recommandé, lundi 11 avril, la destitution de la présidente brésilienne, lui infligeant un revers attendu, mais inquiétant, à quelques jours du vote crucial de l'assemblée plénière des députés.
>> Lire aussi : Dilma Rousseff, l'ex-guérillera accusée de corruption
Formée de 65 députés, la commission spéciale sur l'impeachment de la dirigeante de gauche a approuvé à la majorité de ses membres un rapport non contraignant préconisant aux députés de voter la poursuite du processus de destitution devant le Sénat. Ensuite, la Haute assemblée aura le dernier mot.
Ambiance houleuse à l'intérieur de la commission
Au terme d'une séance houleuse d'une durée de onze heures, ponctuée d'invectives et d'insultes, 38 députés de cette commission ont voté pour la poursuite du processus de destitution, et 27 contre. "Putschistes !" hurlaient les députés de gauche à l'adresse de ceux de l'opposition de droite qui vociféraient en retour "Dehors Dilma !" ou entonnaient l'hymne national.
Le rapport de la commission spéciale sera soumis à partir de vendredi à la Chambre des députés, dont le vote pourrait intervenir dimanche ou lundi prochains. Un vote de deux tiers des députés (342 sur 513) sera requis pour que la procédure se poursuive, faute de quoi elle sera enterrée.
Si la procédure franchit ce cap, le Sénat devra approuver ou non à la majorité simple la mise en accusation de la présidente, qui serait alors écartée du pouvoir pendant un délai maximum de 180 jours, en attendant un vote définitif sur sa destitution nécessitant les deux tiers des suffrages des sénateurs.
290 députés favorables à la destitution
La popularité de Dilma Rousseff, 68 ans, est en chute libre depuis les récentes accusations de corruption. La présidente est accusée par l'opposition de maquillage des comptes publics en 2014, année de sa réélection, et en 2015, pour minimiser l'ampleur des déficits publics du géant émergent d'Amérique latine en pleine récession.
De son côté, l'ex-guerillera se défend d'avoir commis un quelconque "crime de responsabilité", et dénonce une tentative de "coup d'Etat institutionnel". Selon un décompte effectué chaque jour par le quotidien Estado de Sao Paulo, 290 députés étaient favorables dimanche à la destitution, 115 contre, 61 indécis et 47 ne voulaient pas se prononcer.
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