Au Brésil, des dizaines de milliers de partisans de Jair Bolsonaro descendent dans la rue avant le verdict de la Cour suprême
L'ancien président est jugé pour tentative de coup d'Etat en 2022, aux côtés de sept co-accusés.
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Des dizaines de milliers de partisans de Jair Bolsonaro ont manifesté dans les principales villes du Brésil, dimanche 7 septembre. Cette démonstration de force a été lancée avant la décision de la Cour suprême sur le sort de l'ancien président, jugé pour tentative de coup d'Etat.
Le verdict du procès historique de Jair Bolsonaro et de ses sept co-accusés devrait être connu d'ici au 12 septembre. Le leader d'extrême droite encourt quarante-trois ans de prison et il est assigné à résidence depuis le mois d'août. Jair Bolsonaro est accusé d'avoir conspiré pour assurer son "maintien autoritaire au pouvoir" malgré sa défaite aux élections de 2022 face à son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
A Sao Paulo et Rio de Janeiro, notamment, les manifestations ont chacune attiré environ 42 000 participants, selon les estimations du Political Debate Monitor de l'Université de Sao Paulo. La manifestation principale s'est déroulée sur la célèbre avenue Paulista de Sao Paulo. Le pasteur évangélique ultraconservateur Silas Malafaia, organisateur de l'événement, et l'épouse de l'ancien président, Michelle Bolsonaro, étaient présents parmi plusieurs figures de la droite brésilienne. Vêtus des couleurs verte et jaune du drapeau brésilien, les partisans de Jair Bolsonaro se sont rassemblés avec des pancartes hostiles aux juges de la Cour suprême et en faveur de l'amnistie.
Ses soutiens politiques réclament une amnistie
En parallèle, les soutiens politiques de l'ex-président, qui le considèrent pratiquement condamné d'avance, tentent de faire pression au Parlement pour faire voter un projet de loi visant à amnistier plus de 600 personnes condamnées pour avoir pris part aux émeutes de Brasilia le 8 janvier 2023. Ce jour-là, des milliers de ses sympathisants avaient saccagé les lieux de pouvoir, réclamant une intervention militaire pour déloger le président Lula une semaine après son investiture. Jair Bolsonaro se trouvait alors aux Etats-Unis, mais il est accusé d'avoir incité les émeutiers. Selon le parquet, ces violences représentaient l'"ultime espoir" de voir aboutir le plan putschiste imputé à Jair Bolsonaro et ses co-accusés.
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De son côté, en ce jour de l'Indépendance, Lula a lui mené le traditionnel défilé officiel à Brasilia sous le slogan "Brésil souverain". Lula, 79 ans, qui envisage de se représenter aux élections de 2026, a mis en garde cette semaine contre les risques d'amnistie si la question est portée devant le Congrès. "Si le vote a lieu au Parlement, l'amnistie est un risque (…), car l'extrême droite est encore très forte", a-t-il affirmé récemment, lors d'une rencontre avec des militants à Belo Horizonte (sud-est).
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