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Brésil : en vue du Mondial 2014, une association propose des cours d'anglais aux prostituées

Des bénévoles leur enseigneront "les expressions du quotidien mais aussi le vocabulaire technique du sexe", à l'initiative de l'Association des prostituées de l'Etat du Minas Gerais (Aspromig) dont Belo Horizonte est la capitale.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 09/01/2013 00:15 Mis à jour le 09/01/2013 00:17

Temps de lecture : 2min

A Belo Horizonte, ville brésilienne où se déroulera l'une des demi-finales du Mondial-2014 de football, les prostituées se préparent à l'évènement en prenant des cours d'anglais, a rapporté l'AFP, mardi 8 janvier. (TIRC 83 / E+ / GETTY IMAGES)

Pour accueillir la coupe du monde en 2006, l'Allemagne avait ouvert des maisons closes. Quatre ans plus tard, l'Afrique du Sud constituait un stock de préservatifs pour préparer le Mondial. A Belo Horizonte, ville brésilienne où se déroulera l'une des demi-finales du Mondial-2014 de football, les prostituées se préparent à l'évènement en prenant des cours d'anglais, a rapporté l'AFP, mardi 8 janvier.

Gratuitement, les travailleuses du sexe pourront apprendre auprès de bénévoles "les expressions du quotidien mais aussi le vocabulaire technique du sexe", a déclaré mardi à l'AFP, Cida Vieira, présidente de l'Association des prostituées de l'Etat du Minas Gerais (Aspromig) dont Belo Horizonte est la capitale. "Il y a 80 000 prostituées à Belo Horizonte, dans les rues, les boîtes de nuit, les instituts de massage et la demande ne cesse de croître", a-t-elle dit, soulignant que cette initiative s'inscrit dans le cadre de la lutte des prostituées pour réglementer la profession. "Elles devront être capables de parler avec le client de ses fantasmes", a souligné Cida Vieira, mais aussi "à négocier le prix et à définir ce que veut le client" a indiqué Pollyana Temponi, 27 ans, qui se prostitue depuis trois ans, interrogée par le quotidien Folha de Sao Paulo.

En prévision de la coupe du monde, la présidente d'Aspromig, organisme qui compte déjà des psychologues et des médecins volontaires et compte plus de 4 000 prostituées inscrites, redoute que la demande explose. A l'occasion de la coupe du Monde en Afrique du Sud, Jean-Marie Mallet, de la fondation Scelles qui lutte contre l'exploitation sexuelle des femmes, avait estimé "que plus de 20% des supporters se prêteront au tourisme sexuel, soit 100 000 nouveaux clients pour le commerce du sexe", déplorait-il, cité par Libération. Les candidates intéressées pourront également apprendre l'espagnol ou le français, indique l'AFP.