Boues toxiques à Abidjan-Trafigura : polémique
La société Abidjan-Trafigura a annoncé dimanche l'indemnisation de milliers d'Ivoiriens victimes de boues toxiques
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La société Abidjan-Trafigura a annoncé dimanche l'indemnisation de milliers d'Ivoiriens victimes de boues toxiquesLa société Abidjan-Trafigura a annoncé dimanche l'indemnisation de milliers d'Ivoiriens victimes de boues toxiques
Ces derniers avaient été victimes de boues toxiques acheminés et déversées dans des décharges à ciel ouvert à Abidjan, il y a trois ans.
Chacun des 31.000 plaignants obtiendra 950 livres environ (soit un peu plus de 1.000 euros) pour les désagréments causés par ces déversements. Une somme jugée insuffisante par un groupe de défense des victimes.
Pour ce groupe, la compagnie a exploité la vulnérabilité des intoxiqués, pour s'en tirer à bon compte, tout en redorant son image.
Mais, affirme Trafigura, les avocats de la firme britannique Leigh Day, qui représentait les plaignants, ont reconnu que les experts n'avaient pu prouver un lien entre la pollution ainsi créée et des décès, fausses couches ou blessures graves.
L'épandage de ces boues, ajoute la société de négoce, "a pu au pire provoquer une série de symptômes à court terme et sans gravité, comparables à la grippe, et de l'anxiété".
"Trafigura veut se faire pardonner sur un plan moral, mais ce n'est pas équitable", a dénoncé Denis Pipira Yao, le président de La Fédération nationale ivoirienne des victimes des déchets toxiques. "Ces déchets étaient toxiques et mortels", a-t-il insisté. "Mais puisque les populations sont pauvres en Afrique, Trafigura se sert de l'argent pour se sortir de là."
La population de la capitale économique ivoirienne continue de souffrir de graves problèmes de santé et le déversement sauvage de ces boues toxiques en août 2006 a contraint de nombreux Abidjanais à abandonner leur maison et leur emploi.
Un rapport de l'Onu publié mercredi dernier fait état de 15 morts et de plusieurs milliers d'intoxications dans cette affaire, qui avait soulevé le problème des décharges de produits toxiques venant des pays industralisés du Nord dans des pays pauvres du Sud.
Trafigura souligne que le règlement à l'amiable conclu ne signifie nullement qu'elle reconnaît une éventuelle responsabilité dans cette affaire. "Ce règlement dégage totalement la responsabilité de Trafigura", affirme son directeur Eric de Turckheim dans un communiqué.
Un recours doit être examiné le mois prochain par un tribunal londonien. Trafigura, la troisième société mondiale de négoce en pétrole, a déjà accepté de verser 198 millions de dollars (134 millions d'euros) aux autorités ivoiriennes pour solde de tout compte.
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