Birmanie : la junte militaire exécute quatre prisonniers dont deux opposants, l'ONU et la France condamnent
La peine de mort n'avait plus été appliquée depuis plus de trente ans dans le pays.
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La junte militaire au pouvoir en Birmanie franchit un nouveau pas dans la répression. Les médias d'Etat ont annoncé, lundi 25 juillet, l'exécution de quatre prisonniers, dont deux figures de l'opposition, sans préciser à quelle date elles ont eu lieu. Ils avaient été condamnés pour des "actes de terreur brutaux et inhumains", selon le journal d'Etat Global New Light of Myanmar. La peine capitale n'avait plus été appliquée dans le pays depuis 1988.
Une des personnes dont l'exécution a été annoncée est Phyo Zeya Thaw. Ce pionnier du hip-hop en Birmanie, connu pour ses paroles critiquant l'armée, avait été élu député en 2015, pour le parti de l'ancienne présidente Aung San Suu Kyi, pendant la transition entre l'ancien pouvoir militaire et un gouvernement civil. La junte l'accusait d'avoir orchestré plusieurs attaques, dont une contre un train à Rangoun, en août 2021, dans laquelle cinq policiers avaient été tués.
Le régime birman affirme également avoir exécuté Kyaw Min Yu, dit "Jimmy", un écrivain et opposant de longue date à l'armée, célèbre pour son rôle dans le soulèvement étudiant de 1988 contre la junte de l'époque. Les deux autres prisonniers exécutés sont deux hommes accusés d'avoir tué une femme qu'ils soupçonnaient d'être une informatrice de la junte.
De nombreux opposants condamnés à mort
La France "condamne fermement" cette "nouvelle étape dans l'escalade des atrocités commises par la junte birmane depuis le coup d'Etat", a réagi un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Les Etats-Unis et le Japon ont aussi réprouvé ces exécutions, ainsi que l'ONG Human Rights Watch. La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a jugé "cruelle et régressive" la mesure ordonnée par la junte. "Je suis consternée qu'en dépit des appels lancés dans le monde entier, les militaires aient procédé à ces exécutions sans aucun égard pour les droits humains", a réagi Michelle Bachelet.
Depuis le coup d'Etat militaire du 1er février 2021, des dizaines d'opposants à la junte ont été condamnés à mort, mais aucune exécution n'avait eu lieu jusqu'à présent. L'ancienne dirigeante et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, 77 ans, fait face à plusieurs accusations qui peuvent lui valoir jusqu'à 150 ans de prison au total. Lundi, son parti pro-démocratie s'est dit "dévasté".
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