Bill de Blasio, un démocrate à la mairie de New York ?
Le démocrate Bill de Blasio a remporté mardi les primaires de son parti en vue de l'élection du maire de New York en novembre. Il devient ainsi le favori pour succéder au riche Michael Bloomberg, maire de la ville depuis 12 ans. Il affrontera le 5 novembre le républicain Joe Lhota.
Bill de Blasio a obtenu 40,2%
aux élections primaires démocrates, mardi. Si ce résultat est confirmé, il sera le
candidat présenté par le parti démocrate à la prochaine élection du maire de New York, en novembre. Les
résultats prenant en compte 97% des bureaux de vote, la confirmation de sa candidature est assurée.
S'il a obtenu plus de 40% des voix mardi, la victoire de Bill de Blasio était encore plus qu'incertaine en juillet dernier... Il n'était alors que le quatrième des candidats démocrates dans les sondages. Sa progression spectaculaire a beaucoup surpris, notamment les analystes.
Un nouveau Robin des bois ?
Tout au long de sa campagne, de Blasio a dénoncé " la crise des inégalités ". Il souhaite notamment augmenter les impôts des plus riches afin de financer l'école maternelle pour tous, payante aux Etats-Unis... Une projet jugé irréaliste par ses adversaires.
Diplômé de l'université de New York, il a poursuivi ses études d'affaires publiques et internationales à l'université de Columbia, toujours à New York. Il a commencé sa carrière comme employé à la mairie de la ville, alors qu'elle était dirigée pour la première fois par un Afro-Américain, David N. Dinkins.
Petit à petit, il a gravi les échelons avant d'intégrer le ministère du logement et du développement urbain américain comme directeur régional. Il a alors défendu, dans toute la région autour de New York, un projet de loi favorisant l'accès au logement et les droits des locataires. Quelques années plus tard, il intégrait déjà le conseil municipal de la ville. Il s'est alors employé à défendre les droits des immigrants, ainsi que ceux des personnes malades du SIDA vivant avec peu de revenus.
New Yorkais dans l'âme
Avant de connaître New York, Bill de Blasio a été élevé à Cambridge, dans le Massachussetts. D'origine italo-américaine, il est marié à une femme afro-américaine, avec qui il a eu deux enfants. En bref, sa famille incarne l'image moderne d'une génération métissée, symbole de la grosse pomme. Fort de son image de père de famille épanoui, il renvoie une image bien différente de celle du maire actuel Michael Bloomberg, un riche divorcé septuagénaire, qui a déclaré ne plus appartenir à aucun parti, en 2007.
Comme de nombreux hommes politiques aux Etats-Unis, Bill de Blasio met parfois sa vie personnelle en scène dans des vidéos diffusées sur internet.
Du haut de son 1,95 mètre, Bill de Blasio s'engage aujourd'hui "*à changer les politiques qui ont laissé pour compte tellement de New Yorkais ". Confiant, le personnage avait déjà déclaré en juillet qu'il était convaincu que sa famille politique, démocrate, était "sur le chemin de la victoire* ". Cela fait vingt ans qu'un démocrate n'a pas été à la tête de la mairie de New York. Agé de 52 ans, Bill de Blasio est déjà le médiateur de la ville.
"L'anti-Bloomberg"
Mardi, le choix des New Yorkais a confirmé leur envie de changement : cela fait maintenant douze ans que le milliardaire Michael Bloomberg est à la tête de leur mairie.
Considéré par tous comme le plus à
gauche des candidats à la mairie, de Blasio se présente comme "le candidat progressiste ". Son combat : l'égalité des chances. Dans l'un de ses discours tenu au mois de juillet, il avait évoqué l'évolution de New York en faisant référence au Conte de deux villes de Charles Dickens. Sentant le vent
tourner, Michael Bloomberg lui avait alors reproché de mener une campagne "raciste ",
favorisant la "guerre des classes " et guidée par une stratégie "destructive " qui
opposait "deux villes ".
Le 5 novembre prochain, Bill de Blasio affrontera le républicain Joe Lhota. Mais un air de
victoire souffle au parti démocrate : New York est une ville démocrate. En 2008, les électeurs de la ville avaient par exemple été 81% à voter pour le
démocrate Barack Obama.
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