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Attentat à Djibouti : une "menace terroriste réelle" pour le Quai d’Orsay

Le ministère français des Affaires étrangères a évoqué dimanche "une menace terroriste réelle", après l'attentat à Djibouti qui a fait trois morts et une trentaine de blessés samedi soir dans un restaurant fréquenté par des Occidentaux.

Magali Judith

Radio France

Publié le 25/05/2014 12:57 Mis à jour le 25/05/2014 13:30

Temps de lecture : 2min

(Djibouti est une ancienne colonie française située dans la Corne de l'Afrique © Ide)

"La menace terroriste à Djibouti demeure réelle " , a indiqué dimanche le Quai d'Orsay, après la mort de trois personnes à la suite de plusieurs explosions samedi soir dans un restaurant de Djibouti fréquenté par des Occidentaux. Deux employés ont été tués et plusieurs étrangers blessés, selon des sources diplomatiques.

Sur son site internet de Conseils aux voyageurs, le ministère invite les expatriés à "la plus grande vigilance" lors de la fréquentation des lieux publics par les expatriés. Ainsi les centres historiques, lieux de culte ou encore les zones portuaires et aéroportuaires sont concernés.

Selon une source diplomatique parlant d'un attentat-suicide, un kamikaze se serait fait explosé à l'intérieur du restaurant La Chaumière, place Menelik, dans le centre de la capitale. Deux employés du restaurant, de nationalité djiboutienne, ont été tués à la suite de l’explosion et une trentaine de personnes ont été blessées : des Espagnols, dont un blessé grave, sept Français légèrement atteints et souffrant de traumatismes sonores dus à l'effet de souffle, ainsi que des Allemands et des Néerlandais, selon la même source diplomatique.

Pas de revendication pour l'instant

L’attentat n’a pas encore été revendiqué selon le Quai d'Orsay, qui a précisé qu'une enquête diligentée par les autorités djiboutiennes était en cours.

Le président djiboutien, Ismail Omar Guelleh, a quant à lui désigné indirectement les insurgés islamistes shebab somaliens, que les soldats djiboutiens combattent au sein de la force militaire de l'Union africaine. Le président a estimé que l'attentat était une "réaction violente" à la participation de Djibouti "au processus de stabilisation et de sécurisation de la sous-région" . Djibouti, qui est une ancienne colonie française, abrite la plus grande base militaire française en Afrique.