L'armée birmane confirme pour la première fois l'existence d'un charnier de Rohingyas
Dans un post sur Facebook publié mercredi, elle admet son implication dans le massacre de dix Rohingyas en septembre dernier.
Les faits avaient déjà largement été évoqués par l’ONU et les ONG déployées sur place. L’armée birmane a admis, mercredi 10 janvier, son implication dans le massacre de dix Rohingyas. Elle a aussi reconnu pour la première fois l’existence d’un charnier de membres de cette minorité musulmane dans l’Etat de Rakhine, au nord du pays. "Des habitants du village d’Inn Din et des membres des forces de sécurité ont reconnu avoir tué dix terroristes bengalis", a indiqué le bureau du chef de l’armée dans un post sur Facebook, rappelant des faits survenus le 2 septembre 2017.
"Nettoyage ethnique"
Le message utilise le terme péjoratif de "terroriste" pour désigner les Rohingyas, victimes d’une campagne de répression telle de la part de l’armée birmane que l’ONU a évoqué une opération de "nettoyage ethnique".
Le post confirme aussi pour la première fois l’existence d’un charnier de victimes rohingyas, dans cette région où l’armée avait lancé une campagne de répression contre la minorité musulmane.
Dans son compte-rendu, l’armée précise que les forces de sécurité ont fait prisonniers dix Rohingyas et les ont tués, alors que des violences faisaient rage à Inn Din et dans ses environs. "La décision a été prise de les tuer dans un cimetière", précise le message posté sur Facebook.
655 000 Rohingyas ont fui au Bangladesh
Les violences dans l'Etat de Rakhine ont démarré fin août par des attaques de postes de police par la rébellion rohingya de l'Armée du salut des Rohingyas de l'Arakan (ARSA). Elle dénonce les mauvais traitements subis par cette minorité musulmane. L'opération militaire lancée ensuite par l'armée a, depuis, poussé environ 655 000 Rohingyas à fuir au Bangladesh voisin. L'ONU a évoqué des éléments de "génocide".
Les musulmans Rohingyas représentent la plus grande population apatride du monde depuis que la nationalité birmane leur a été retirée en 1982, sous le régime militaire. Victimes de discriminations, ils n'ont pas de papiers d'identité, ne peuvent pas voyager ou se marier sans autorisation. Et ils n'ont accès ni au marché du travail ni aux services publics comme les écoles et hôpitaux.
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