Birmanie : Aung San Suu Kyi se dit prête à organiser le retour des réfugiés rohingyas
"Nous sommes prêts à débuter la vérification" des identités des réfugiés, en vue de leur retour, a déclaré la prix Nobel de la Paix dans un discours prononcé au Parlement.
Un premier pas après des semaines de crise. La dirigeante birmane et prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, est sortie de son silence en assurant, mardi 19 septembre, que la Birmanie était "prête" à organiser le retour des plus de 410 000 Rohingyas réfugiés au Bangladesh voisin, se disant "profondément désolée" pour les civils "pris au piège" de la crise.
>> Pourquoi Aung San Suu Kyi ne dénonce-t-elle pas la persécution des Rohingyas ?
"Nous sommes prêts à débuter la vérification" des identités des réfugiés, en vue de leur retour, a-t-elle déclaré dans l'enceinte du parlement, à Naypyidaw, la capitale birmane, dans un discours télévisé très attendu après plus de trois semaines de troubles dans l'ouest de la Birmanie.
Une population privée de ses droits
"Nous condamnons toutes les violations des droits de l'homme", a ajouté Aung San Suu Kyi, sans citer l'armée, accusée d'incendier des villages et de tirer sur des civils.
Nous sommes profondément désolés pour les souffrances de tous ceux qui se sont retrouvés pris au piège de ce conflit.
Aung San Suu Kyi
"Nous ne voulons pas que la Birmanie soit divisée par les croyances religieuses", a-t-elle insisté, alors que l'opinion publique birmane est chauffée à blanc par les critiques internationales sur le sort des Rohingyas. L'ONU avait ainsi parlé d'"épuration ethnique".
Les violences et discriminations contre les Rohingyas se sont intensifiées ces dernières années. Traités comme des étrangers en Birmanie, un pays à plus de 90% bouddhiste, ils représentent la plus grande communauté apatride du monde. Depuis que la nationalité birmane leur a été retirée en 1982, ils sont soumis à de nombreuses restrictions : ils ne peuvent pas voyager ou se marier sans autorisation et ils n'ont accès ni au marché du travail ni aux services publics (écoles et hôpitaux).
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter