Crise politique au Népal : l'ex-cheffe de la Cour suprême devient Première ministre, chargée d'organiser de nouvelles élections

La dissolution du Parlement figurait au premier rang des exigences des jeunes manifestants qui ont pris la tête de la contestation dans le pays himalayen.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président népalais, Ramchandra Paudel, et la nouvelle Première ministre du pays, Sushila Karki, lors de sa prestation de serment, le 12 septembre 2025 à Katmandou. (SUNIL SHARMA/ZUMA / SIPA)
Le président népalais, Ramchandra Paudel, et la nouvelle Première ministre du pays, Sushila Karki, lors de sa prestation de serment, le 12 septembre 2025 à Katmandou. (SUNIL SHARMA/ZUMA / SIPA)

Dans un contexte troublé, Sushila Karki est devenue la première femme à occuper le poste de Première ministre au Népal. A 73 ans, l'ancienne cheffe de la Cour suprême a été nommée, vendredi 12 septembre, à la tête d'un gouvernement provisoire, à la suite de la démission, mardi, de son prédécesseur, KP Sharma Oli. Après que des émeutes contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption ont fait 19 morts, lundi, à Katmandou, la nouvelle Première ministre a pour mandat "d'organiser des élections à la Chambre des représentants dans les six mois", a précisé le secrétaire général de la présidence, Dipak Kaphle.

"Félicitations ! Je vous souhaite le succès, ainsi qu'au pays", a lancé le président Ramchandra Paudel à Sushila Karki, qui a prêté serment devant les caméras de la télévision nationale.

La dissolution du Parlement figurait au premier rang des exigences des jeunes manifestants qui ont pris la tête de la contestation sous la bannière de la "Génération Z". "On a réussi", s'est ainsi réjoui le mouvement de jeunes Hami Nepal, dans un message publié sur son compte Instagram. "Honneur à ceux qui ont sacrifié leur vie pour permettre ce moment".

La nomination de cette magistrate, réputée pour son indépendance, intervient après deux jours de tractations intenses organisées autour du chef d'état-major de l'armée, le général Ashok Raj Sigdel. Présent à la cérémonie d'investiture, Sudan Gurung, une des figures de la contestation, a félicité la Première ministre. 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.