Conflit entre l'Inde et le Pakistan : de nouveaux échanges de tirs nocturnes entre les deux pays, au moins 48 morts en deux jours

L'escalade se poursuit au lendemain de la confrontation militaire la plus violente des deux dernières décennies.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3min
Des paramilitaires indiens montent la garde le long d'une route près de Lal Chowk, à Srinagar (Inde), le 8 mai 2025. (TAUSEEF MUSTAFA / AFP)
Des paramilitaires indiens montent la garde le long d'une route près de Lal Chowk, à Srinagar (Inde), le 8 mai 2025. (TAUSEEF MUSTAFA / AFP)

L'Inde et le Pakistan ont à nouveau échangé des tirs à la frontière, dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 mai, au lendemain leur confrontation militaire la plus violente des deux dernières décennies. L'armée indienne a assuré dans un communiqué avoir répondu "de façon proportionnée" à des tirs pakistanais "non provoqués" qui l'ont visée dans plusieurs secteurs, sans faire état de victimes. Le ministère de la Défense a également affirmé avoir "neutralisé" des systèmes de défense aérienne à Lahore, dans le nord du Pakistan. Ces déclarations n'ont pas été confirmées à Islamabad.

Après une nuit plus calme que la précédente dans le Cachemire, Lahore s'est toutefois réveillée au son d'explosions jeudi. Le porte-parole de l'armée pakistanaise a expliqué que "jusqu'à 25 drones" avaient été "neutralisés". "Un civil a été tué", a-t-il annoncé. "L'Inde, dans un nouvel acte d'agression, a envoyé des drones" au-dessus d'au moins neuf villes, certaines abritant des casernes et des garnisons. L'aviation civile a décidé de fermer l'aéroport de Karachi, la capitale économique du Pakistan, pour une bonne partie de la journée, et a brièvement interrompu le trafic dans trois autres aéroports.

Islamabad promet de "venger chaque goutte de sang"

Mercredi, les deux puissances nucléaires avaient échangé de premiers tirs après une série de frappes indiennes sur le sol pakistanais. Ces frappes visaient un groupe terroriste à l'origine de l'attentat à Pahalgam commis le 22 avril, selon New Delhi. 

Selon les derniers bilans, l'Inde fait état de 16 civils tués, dont trois femmes et cinq enfants, ainsi que 59 blessés. La plupart des victimes ont été recensées dans le seul village de Poonch, le long de la "ligne de contrôle", la frontière de facto qui sépare la région contestée du Cachemire entre les deux pays, a précisé le ministère des Affaires étrangères. De son côté, le Pakistan avait affirmé mercredi soir que les missiles indiens qui ont frappé six villes au Cachemire et au Pendjab et les échanges de tirs qui ont suivi ont fait 31 morts et 57 blessés dans le pays.

Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a promis mercredi soir, dans un discours à la nation, de "venger chaque goutte de sang de ces martyrs", laissant présager d'autres opérations. Les deux voisins, rivaux depuis leur indépendance en 1947, sont sur le pied de guerre depuis l'attentat, fin avril, dans la ville touristique de Pahalgam, que l'Inde attribue au Pakistan.

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