"Cette frustration s'accumule depuis plus de 20 ans" : pourquoi les tensions restent vives au Népal malgré le départ du gouvernement

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Article rédigé par France 2 - Récit : G. Duchaine, Montage : O. Pergament. Édité par l'agence 6Medias
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Au Népal, la crise politique majeure en cours depuis une semaine se poursuit, vendredi 12 septembre. Une cinquantaine de personnes ont été tuées et des centaines blessées dans les violentes émeutes qui ont éclaté. Les manifestations contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption ont été réprimées, et la démission du Premier ministre n'a rien apaisé.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


À Katmandou au Népal, la police patrouille pour tenter de faire respecter un couvre-feu encore très fragile. Depuis lundi, les lieux de pouvoir ont été saccagés, forçant le Premier ministre à démissionner et son gouvernement à fuir. Le blocage des réseaux sociaux, la semaine dernière, a fait exploser la colère de la jeunesse népalaise.

"Le gouvernement a peut-être interdit les réseaux sociaux parce que la vérité était devenue trop visible. Leurs secrets ont été révélés. Nos dirigeants ont choisi de les fermer pour se cacher", commente Sushil Bohora, étudiant népalais.

Un taux de chômage des jeunes d'environ 20 % en 2024

À l'origine de ces manifestations violentes, également un taux de chômage des jeunes d'environ 20 % en 2024. La population se sent délaissée par une classe politique qu'elle juge prête à tout pour garder le pouvoir. "Pourquoi y a-t-il autant de colère ici ? Les médias internationaux pensent que cela est dû à l'interdiction des réseaux sociaux, mais non. Cette frustration s'accumule depuis plus de 20 ans, alimentée par la corruption. Nous en avons tous assez", fustige Safal Andolankari, un autre étudiant.

Malgré les appels au calme, la situation reste tendue dans la capitale. La France déconseille à ses ressortissants de se rendre sur place.

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