Vol MH370 : le débris retrouvé à La Réunion fin juillet appartient bien au Boeing de la Malaysia Airlines
Le parquet a fait cette annonce jeudi après-midi, après plusieurs semaines d'enquête. L'avion avait disparu au-dessus de l'océan Indien en mars 2014.
Le débris d'avion retrouvé à La Réunion le 29 juillet appartient "avec certitude" au vol MH370 de la Malaysia Airlines, disparu en mars 2014. Le parquet de Paris a fait cette annonce jeudi 3 septembre, après plusieurs semaines d'enquête.
"Les opérations d’expertises initiées le 5 août 2015, suite à la découverte du flaperon à La Réunion le 29 juillet, ont permis de relever au moyen d’un endoscope trois numéros à l’intérieur du flaperon, écrit le parquet. Il est apparu que ces trois numéros pouvaient correspondre à la référence de la fabrication de pièces confiée en sous-traitance par la société Boeing à la société Airbus Defense and Space, sise à Séville (Espagne)."
Une identification "formelle"
"La communication immédiate des données relatives aux commandes et fabrication des pièces de l’aéronef, explicitée par l’audition d’un technicien, permet d’associer formellement l’un des trois numéros relevés à l’intérieur du flaperon au numéro de série du flaperon du Boeing 777 du vol MH370, poursuit le parquet. Ainsi, il est aujourd’hui possible d’affirmer avec certitude que le flaperon découvert à La Réunion le 29 juillet 2015 correspond à celui du vol MH370."
Ce morceau d'aile est à ce jour le seul débris formellement identifié de l'appareil. Après sa découverte, la France a lancé pendant dix jours une campagne de recherches au large de l'île. Mais ces opérations se sont révélées infructueuses : aucun élément susceptible d'appartenir à un avion n'a été identifié.
"Difficile d'avoir des certitudes" sur le déroulement du crash
Pour Marie Dosé, l'avocate de Ghyslain Wattrelos – qui a perdu sa femme et deux de ses enfants dans la catastrophe – "c'est une page qui se tourne". "Toutes les expertises et toutes les investigations doivent être désormais menées sur le débris, sans aucune pression, notamment des autorités malaisiennes", a souligné l'avocate.
Plusieurs experts estiment cependant qu'il sera difficile de dresser le scénario de la catastrophe uniquement à partir de cette pièce. Pour l'ancien directeur du BEA, Jean-Paul Troadec, "il ne faut pas attendre des miracles de cette analyse". Afin de tirer des conclusions, il faudrait que "la pièce soit au centre de l'accident, les chances sont assez faibles", estime pour sa part Pierre Bascary, ancien directeur des essais à la Direction générale de l'armement (DGA). Avec ces "deux mètres carrés d'avion", "ça va être très difficile d'avoir des certitudes".
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