Où en est l'enquête sur la disparition du vol MH370 ?
Six mois après cette catastrophe aérienne au cours de laquelle 239 personnes ont disparu, les explications manquent toujours. Entre nouvelle recherche et familles de victimes désemparées, Francetv info fait le point sur l'enquête.
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Le mystère reste entier. Six mois après la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines, les recherches n'ont pas encore permis de retrouver les débris de ce Boeing, qui s'est volatilisé le 8 mars avec 239 personnes à son bord. Les enquêteurs peinent à déterminer les circonstances exactes du drame, alors qu'une nouvelle opération d'exploration des fonds marins est annoncée par l'Australie. Francetv info fait le point sur la situation.
Une "nouvelle phase" de recherche
Après avoir passé des mois à cartographier les fonds marins, les équipes de recherche vont reprendre leurs travaux dans l'océan indien, selon l'International Business Times (en anglais). D'ici à deux semaines, plusieurs navires d'exploration seront déployés dans une zone de plus de 37 000 km carrés, où l'avion est censé s'être abîmé. Le Premier ministre australien Tony Abbott, en déplacement en Malaisie ce week-end, a indiqué qu'ils utiliseraient "la meilleure technologie disponible", à savoir des sonars sophistiqués équipés de caméras.
Les gouvernements australiens et malaysiens partageront le coût de l'opération, évalué à 47,8 millions de dollars. Cette nouvelle phase de recherche pourrait durer jusqu'à un an, rapporte l'International Business Times. "Les bateaux vont explorer cette zone de façon systématique afin d'être sûr qu'elle a été fouillée de fond en comble, a expliqué le vice-Premier ministre australien Warren Truss, lors d'une conférence de presse le 28 août. Tous les pays impliqués continuent d'espérer que nous retrouverons l'avion disparu."
Des théories invérifiables
Cette nouvelle phase de recherche s'annonce essentielle, car les circonstances de la disparition du MH370 restent mystérieuses pour les enquêteurs. Plusieurs hypothèses ont été évoquées, rappelle le Monde (article abonnés) : coup de folie du pilote ou du copilote, détournement ou grave accident mécanique. Les enquêteurs penchent toutefois pour une chute soudaine du taux d'oxygène dans l'avion, qui aurait entraîné une perte de connaissance des passagers et de l'équipage. Le MH370, à court de carburant, se serait alors abîmé en mer après plusieurs heures de vol en pilote automatique.
Reste qu'aucun élément ne vient appuyer cette théorie : ni trace, ni débris de la carlingue n'ont été retrouvés depuis sa disparition le 8 mars. Les équipes de recherche ont pourtant exploré de vastes pans de l'océan Indien, au large des côtes occidentales de l'Australie.
Canberra, qui dirige les recherches, a bien annoncé vendredi 5 septembre que des "éléments aussi durs que le métal" avaient été identifiés sur le lit de l'océan Indien, rapporte 20 Minutes. Mais selon un porte-parole du bureau australien de la sécurité aérienne (ATSB), il s'agirait de "roches dures" et de "caractéristiques géologiques", plutôt que de la carlingue de l'avion.
Des proches désemparés et violentés
L'absence de réponses devient insoutenable pour les familles des disparus. De plus en plus de proches estiment que "des informations sont retenues" par les autorités, et qu'elles ne sauront jamais précisément ce qui est arrivé aux victimes. Des interrogations qui poussent certains parents à se montrer agressifs, selon des représentants de la Malaysia Airlines cités par le Monde.
Les familles des disparus originaires de Chine, qui représentent les deux tiers des victimes, ont affirmé que les autorités étaient devenues ouvertement "hostiles", selon le Telegraph (en anglais). Plusieurs proches ont affirmé avoir été arrêtes dans un bureau d'information sur l'enquête, à Pékin, et détenus par la police. Selon plusieurs témoignages, deux personnes au moins ont été battues par les forces de l'ordre. Une cinquantenaire a même été hospitalisée durant trois jours après son arrestation.
La police chinoise aurait donné diverses raisons aux familles pour justifier ces arrestations, notamment la réglementation contre les rassemblements importants, rapporte le quotidien britannique. Elle a toutefois refusé de faire tout commentaire auprès des médias.
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