Australie : le Sénat ouvre la voie à un référendum sur les droits aborigènes
Si le projet est adopté, ces peuples qui vivent sur le continent depuis au moins 60 000 ans seront reconnus pour la première fois dans la Constitution.
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Un nouveau pas vers plus de justice ? Le Sénat australien a donné lundi 19 juin son feu vert à l'organisation d'un référendum historique visant à donner une "voix" aux Aborigènes au Parlement. Cette loi, approuvée par 52 voix contre 19, va permettre au Premier ministre travailliste Anthony Albanese de fixer prochainement une date pour le référendum visant à réviser la Constitution.
Si le projet est adopté, les Aborigènes australiens, dont les ancêtres vivent sur le continent depuis au moins 60 000 ans, seront reconnus pour la première fois dans la Constitution. Ils auront le droit d'être consultés par le gouvernement à propos des lois ayant un impact sur leurs communautés.
Les partisans du "oui" veulent que les quelque 900 000 personnes qui s'identifient comme Aborigènes, sur les 25 millions d'habitants que compte l'Australie, puissent être représentés par le biais d'un organe consultatif au Parlement. Mais le chef de l'opposition conservatrice, Peter Dutton, dénonce une division du pays selon des critères raciaux. "Cela aura un effet orwellien où tous les Australiens sont égaux, mais où certains Australiens sont plus égaux que d'autres", a-t-il avancé en début d'année.
Un projet qui divise
Le projet ne fait pas non plus l'unanimité parmi les Australiens aborigènes. Pour la sénatrice indépendante Lidia Thorpe, militante autochtone, il s'agit seulement de créer un "organe consultatif impuissant". "C'est de cela qu'il s'agit : apaiser la culpabilité des Blancs dans ce pays", a-t-elle déploré.
Pendant plus d'un siècle, les Aborigènes n'ont pas été considérés comme des citoyens à part entière et, bien que leurs droits soient désormais inscrits dans la loi, de profondes inégalités subsistent. Cette minorité est confrontée à des conditions de vie plus difficiles, avec un moindre accès aux soins et à l'éducation, une espérance de vie plus faible, des salaires plus bas et un taux d'incarcération élevé.
Alors que les premiers sondages prédisaient que la plupart des Australiens voteraient en faveur du projet, des enquêtes récentes montrent une diminution du soutien à mesure que le débat politique s'envenime.
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