"Nous n'avons nulle part où aller" : dans le Haut-Karabakh, les civils se terrent dans les caves
De nouveaux tirs de roquettes intensifs ont visé la capitale arménienne du Haut-Karabakh, Stepanakert. L'envoyé spécial de franceinfo a rencontré des civils pris pour cible.
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Le choc a laissé un trou d'un mètre au moins tout en haut de son immeuble. Un amas de briques soufflées par l'explosion jonche le sol mais Nicolas n'a rien ramassé. Pour cet homme de 42 ans, locataire du bâtiment, la priorité, c'est juste de survivre au déluge de roquettes et de missiles qui s'abat sur Stepanakert depuis bientôt une semaine. Pendant.quelques heures, lundi 5 octobre au matin, la capitale arménienne du Haut-Karabakh a subi le pillonage des forces azerbaïdjanaises. Les habitations des civils sont aussi prises pour cible et ce qui reste de la population locale se terre dans les caves ou les sous-sols des bâtiments.
Nicolas ne décolère pas de savoir que les civils comme lui sont l'une des principales cibles des forces azerbaïdjanaises. "Nous sommes des civils, des retraités, des handicapés, des chômeurs... Nous ne voulons pas la guerre avec l'Azerbaïdjan. Il y avec tout ce qu'il faut, là-bas, il y a beaucoup d'argent... Pourquoi ils nous bombardent ? Qu'est ce qu'ils veulent ?"
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Nicolas nous conduit alors dans un couloir qui relie des caves sombres et poussiéreuses entre elles. Tout au fond, assis sur un lit de fortune éclairé par une bougie sur un carton qui sert de table, son voisin Karen vit là avec lui depuis une semaine. Ils étaient à cet endroit sous terre quand la bombe a explosé au-dessus de leur immeuble. Mais Karen garde confiance, persuadé que l'Azerbaïdjan et la Turquie sont trop isolées pour continuer à les bombarder, eux, des civils innocents. "Nous n'avons nulle part où aller, absolument nulle part. Mais qui les soutient, eux, en réalité ? Il n'y a que la Turquie qui soutient l'Azerbaïdjan. Dans le reste du monde, il n'y a personne qui n'est pas avec le peuple arménien dans sa lutte."
De temps à autre, les habitants des caves remontent dans leurs appartements chercher une couverture pour la nuit ou simplement pour respirer autre chose que l'odeur des bougies qui se consument. Mais en dépit des conditions précaires et de la peur des bombardements, ils veulent tenir en pensant à ceux qui se battent sur le front.
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