En Argentine, des milliers de manifestants dans les rues de Buenos Aires pour réclamer justice après un triple féminicide

Les corps de Morena Verdi et Brenda del Castillo, 20 ans, et de Lara Gutiérrez, 15 ans, ont été retrouvés mercredi, enterrés près d'une maison, cinq jours après leur disparition.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des milliers de manifestants défilent à Buenos Aires, en Argentine, après un triple féminicide, le 27 septembre 2025. (LUIS ROBAYO / AFP)
Des milliers de manifestants défilent à Buenos Aires, en Argentine, après un triple féminicide, le 27 septembre 2025. (LUIS ROBAYO / AFP)

"Nos vies ne sont pas jetables !", pouvait-on lire sur les pancartes. Quelques milliers de personnes ont manifesté, samedi 27 septembre dans le centre de Buenos Aires, en Argentine, pour réclamer justice et dénoncer les féminicides après le meurtre cette semaine de trois jeunes femmes, dans une affaire possiblement liée au narcotrafic.

Plusieurs membres des familles de victimes, unis derrière une banderole avec les prénoms des jeunes femmes, "Lara, Brenda, Morena", et des pancartes à leur effigie ont pris la tête du cortège, renforcé par plusieurs organisations de gauche radicale, qui, depuis la place de Mai, doivent rallier le Parlement.

"Nos vies ne sont pas jetables"

Les corps de Morena Verdi et Brenda del Castillo, deux cousines âgées de 20 ans, et de Lara Gutiérrez, 15 ans, ont été retrouvés mercredi, enterrés près d'une maison dans la grande banlieue sud de Buenos Aires, cinq jours après leur disparition.

Selon le ministre provincial de la Sécurité, Javier Alonso, elles ont été piégées, croyant se rendre à une fête, et ont subi avant d'être tuées une séance de torture qu'auraient vue en direct 45 personnes membres d'un compte fermé de réseaux sociaux, apparemment pour faire un exemple au sein d'un groupe criminel.

"Il faut protéger les femmes, que plus jamais ceci n'arrive", a déclaré peu avant le début de la manifestation Leonel de Castillo, le père de Brenda, très ému. Il a dit n'avoir "pas pu reconnaître" le corps de sa fille, en raison des sévices subis. "C'était un narco-féminicide !" "Nos vies ne sont pas jetables !", "Nous nous aimons en vie !" pouvait-on lire sur des pancartes et banderoles dans la manifestation, d'ampleur très relative par rapport aux mobilisations sociales récurrentes à Buenos Aires.

La marche avait été convoquée par l'influente organisation "Ni una menos" (Pas une de moins), qui lutte contre les violences de genre, dans la foulée de la découverte, mercredi, du triple féminicide, survenu entre vendredi soir et samedi matin derniers.

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