L'opposition au président de l'Argentine Javier Milei lance une troisième grève générale pour dénoncer "une spirale descendante" du pouvoir d'achat
Ce nouveau mouvement, jeudi, est précédé par une manifestation mercredi après-midi à Buenos Aires. Les syndicats estiment que les statistiques économiques masquent l'ampleur des conséquences de l'austérité.
Une manifestation mercredi 9 avril, une grève générale le lendemain : le gouvernement de l'ultralibéral Javier Milei fait face à 36 heures de mobilisation sociale. A l'appel en particulier de la CGT, la principale centrale syndicale du pays, 24 heures de grève devraient paralyser notamment les trains, les avions, les banques et l'éducation, à partir de minuit jeudi.
Un débrayage aux conséquences pourtant incertaines. Les bus, par exemple, transporteront normalement les millions d'habitants de Buenos Aires, le syndicat de ce secteur ne s'étant pas joint au mouvement.
C'est la troisième grève générale en seize mois de présidence Milei, pour dénoncer l'austérité budgétaire appliquée façon "tronçonneuse". Une répétition suggérant une détérioration du climat social, dans la foulée des violents heurts (45 blessés) le 12 mars en marge d'une manifestation pour les retraites.
En amont de cet arrêt de travail, une manifestation de syndicats et d'autres mouvements sociaux, qui devrait être très suivie, est prévue pour mercredi après-midi aux abords du Parlement, pour l'occasion fortement sécurisé, en soutien au rassemblement hebdomadaire des retraités, les plus lésés par l'austérité depuis seize mois.
Toujours 40-45% d'opinions favorables
Pour la CGT, d'obédience péroniste (centre gauche), l'objectif de la grève est surtout de dénoncer "une spirale descendante" du pouvoir d'achat. "Le coût pour les secteurs vulnérables est infiniment plus élevé que ce suggère l'indice mensuel de l'inflation", affirme Hector Daer, son cosecrétaire général.
L'inflation, qui était de 211% sur douze mois en 2023, est désormais contenue à 66% sur douze mois. Et même la pauvreté a reculé au deuxième semestre 2024 (38%), après avoir bondi (52,9%) sous l'effet de la "thérapie de choc" du début de mandat de Javier Milei. Mais les syndicats estiment que ces statistiques macro-économiques masquent des réalités de fins de mois plus dures pour une grande partie de la population, même si elle n'est pas forcément sous le seuil de pauvreté (313 dollars par mois).
Pour autant, le soutien à Javier Milei, même s'il s'est effrité depuis un ou deux mois, reste selon de récents sondages à des niveaux enviables, autour de 40-45% d'opinions favorables. Loin devant l'opposition avant les élections législatives de mi-mandat en octobre.
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