Après 4 jours d'affrontements dans le sud du pays, à Och et Djalal-Abad, la situation semblait plus calme mardi
Le ministère kirghiz de la Santé a annoncé 170 morts et 1.762 blessés lors des violences entre Kirghiz et membres de la minorité ouzbèke.Le gouvernement provisoire a mobilisé l'armée, lui a donné l'ordre de tirer sans sommation et instauré un couvre-feu. L'Ouzbékistan a fermé sa frontière aux réfugiés kirghiz et appelé à l'aide internationale.
Le ministère kirghiz de la Santé a annoncé 170 morts et 1.762 blessés lors des violences entre Kirghiz et membres de la minorité ouzbèke.
Le gouvernement provisoire a mobilisé l'armée, lui a donné l'ordre de tirer sans sommation et instauré un couvre-feu. L'Ouzbékistan a fermé sa frontière aux réfugiés kirghiz et appelé à l'aide internationale.
Plus de 100.000 réfugiés, dont une majorité de femmes d'origine ouzbèke, ont gagné l'Ouzbékistan depuis le début des violences dans la nuit de jeudi à vendredi, selon les autorités de ce pays.
Les Etats-Unis sont "en contact étroit" avec le gouvernement provisoire du Kirghizstan, l'ONU, l'OSCE et la Russie et cherchent "une réponse internationale coordonnée" aux violences au Kirghizstan, avait indiqué lundi le département d'Etat.
La Russie et ses partenaires des ex-républiques soviétiques ont proposé lundi d'envoyer des hélicoptères et des fournitures au Kirghizistan pour y aider les autorités à stopper des affrontements ethniques. Les deux pays disposent chacun de bases militaires au Kirghizstan, dont une essentielle au déploiement des troupes américaines en Afghanistan.
Encore des violences
"Il y a par endroits encore des affrontements (...) Des groupes armés surgissent à un endroit puis un autre, nous n'avons pas assez de forces", a déclaré Temir Sarïev, chef-adjoint du gouvernement provisoire.
Mais parmi les dizaines de milliers de réfugiés arrivés en Ouzbékistan, beaucoup racontaient que des bandes armées constituées de Kirghiz et soutenues par des hommes en uniforme des forces régulières avaient massacré les Ouzbeks.
La Chine a annoncé lundi qu'elle allait rapatrier ses ressortissants bloqués dans le pays. Une aide humanitaire d'urgence, fournie par l'OMS, la Russie et d'autres pays, a été acheminée lundi dans la région où se déroulent les troubles.
100.000 personnes jetées sur les routes
L'ONU et le CICR ont dénoncé lundi des affrontements qui semblent "orchestrés et ciblés" dans le sud du Kirghizstan et ont demandé aux autorités de mettre fin aux violences interethniques qui ont jeté sur les routes près de 100.000 personnes.
"Il est essentiel que les autorités agissent fermement pour stopper les affrontements - qui semblent être orchestrés, ciblés et planifiés - avant qu'ils ne s'étendent davantage à l'intérieur du Kirghizstan ou aux pays voisins en traversant les frontières", a averti la haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, dans une déclaration écrite.
Des gangs criminels seraient à l'origine des violences
Selon de nombreux experts, les violences interethniques à l'origine des troubles seraient l'oeuvre de gangs criminels. Ceux-ci attiseraient les tensions ethniques en exploitant la faiblesse du gouvernement intérimaire. Il pourrait s'agir d'une "manipulation" orchestrée par le président déchu, Kourmanbek Bakiev, en fuite à l'étranger.
Le Kirghizstan a étendu dimanche l'état d'urgence dans le sud de ce pays d'Asie centrale et ordonné à ses forces de "faire feu à volonté" pour endiguer les violences.
Les autorités intérimaires du Kirghizstan, arrivées au pouvoir début avril à l'issue d'un soulèvement meurtrier (87 morts) qui a chassé le président Kourmanbek Bakiev, ont été depuis confrontées à plusieurs vagues de violences. Un référendum est prévu le 27 juin sur une nouvelle Constitution.
En 1990, des violences avaient déjà fait des centaines de morts dans le sud du pays.
Graphique animé présentant une carte du Kirghizstan avec localisation des bases militaires américaine et russe, le pays en chiffres, composition ethnique et chronologie des événements depuis la "Révolution des tulipes" en mars 2005.
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