Pourparlers de paix avec les Farc en Colombie: déminage imminent
Le gouvernement colombien et la guérilla des Farc se sont mis d'accord sur une feuille de route pour les opérations de déminage dans ce pays sud-américain le plus touché au monde par ce fléau après l'Afghanistan. Les autorités estiment qu'il faudra au moins 10 ans pour débarrasser le territoire de ces explosifs, qui ont fait depuis 1990 plus de 2.000 morts et 9.000 blessés, dont 38% de civils.
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Les négociations de paix entamées avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) depuis 2012 sont entrées dans une phase concrète. A La Havane, où se tiennent les échanges entre le gouvernement colombien et les guérilleros, les détails de la désactivation des mines antipersonnel sont étudiés par les deux parties, deux mois après que le mouvement armé s'est engagé à aider le pouvoir à localiser et à retirer les explosifs dont il se sert pour se protéger.
La Colombie est, après l'Afghanistan, le pays où ces mines font le plus de victimes. Régulièrement, alors qu'il n'y a plus de combats dans les zones tenues par les Farc, principale guérilla de Colombie avec 8.000 combattants, résonne encore le bruit des explosions des mines. Les enfants sont les plus atteints.
Les dernières provocations des Farc
Officiellement, les deux parties espèrent «commencer au plus tôt» le déminage, avec le soutien d'une «ONG norvégienne qui a travaillé en Afghanistan» à la même tâche. Au départ, seuls quelques endroits seront nettoyés, dans le cadre d'un plan pilote qui serait mené «à partir de maintenant et jusqu'en décembre», selon un représentant du gouvernement de Bogota. Le coût total du déminage est estimé à 300 millions de dollars.
«La recherche de la paix est une affaire de petits pas», résume un observateur à La Havane. Il est vrai que chaque anicroche des Farc, dont le combat est vieux de 50 ans, dans les pourparlers est vécue par les autorités comme une provocation.. Et par le grand public comme une possible remise en cause du processus lui-même. Dernier exemple en date: l'embuscade d'une patrouile militaire le 15 avril 2015, soit l'attaque la plus meurtrière (11 tués) depuis le lancement des négociations.
Interrogé lors d'un déplacement au Mexique le 8 mai 2015, le président colombien Juan Manuel Santos s'est montré plus déterminé que jamais estimant qu'«aujourd'hui il y a plus de 50% de chances» de parvenir à un accord final de paix. «Nous allons parvenir à un accord et à une paix juste, une paix sans impunité», a-t-il insisté tout en annonçant un renforcement de l'offensive contre l'ELN, l'Armée de libération nationale, l'autre guérilla colombienne toujours active et forte de 2.500 hommes.
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