Pérou : l'ex-président Alberto Fujimori sort de prison après avoir été gracié de sa peine pour crimes contre l'humanité
L'ex-président péruvien avait été jugé coupable de la mort de 25 personnes dans deux massacres perpétrés par un commando de l'armée.
Une "gifle" pour les familles de victimes. L'ancien président péruvien Alberto Fujimori a été libéré de prison, mercredi 6 décembre. Il y purgeait depuis 2009 une peine de 25 ans pour crimes contre l'humanité.
La Cour constitutionnelle avait ordonné mardi la libération immédiate de l'ancien président de 85 ans, rétablissant une grâce accordée en 2017 et qui avait été révoquée deux ans plus tard par la Cour suprême. L'ancien homme fort du Pérou, président de 1990 à 2000, avait été jugé coupable de la mort de 25 personnes dans deux massacres perpétrés par un commando de l'armée, dans le cadre de ce qui avait été appelé la guerre contre le terrorisme (1980-2000) des guérillas d'extrême gauche.
Alberto Fujimori "a effectué approximativement les deux tiers de sa peine", s'est justifiée la Cour constitutionnelle, en plus d'avancer des arguments humanitaires comme les problèmes respiratoires et neurologiques dont souffre l'ex-chef d'Etat. Le gouvernement de la présidente Dina Boluarte a autorisé sa libération, malgré les appels de la Cour interaméricaine des droits de l'homme à "s'abstenir d'exécuter" cette décision.
"L'homme ne nous a jamais demandé pardon"
L'Association péruvienne pour les droits humains a condamné cette décision. On "se moque des familles et des victimes", a déploré auprès de l'AFP la sœur de l'une des victimes des massacres pour lesquels Alberto Fujimori a été condamné. "L'homme ne nous a jamais demandé pardon et là, il sort, comme si de rien n'était".
Sa fille Keiko, trois fois candidate malheureuse au second tour de la présidentielle, et son fils Kenji, homme d'affaires, qui avaient maintes fois réclamé la libération de leur père, se trouvaient à ses côtés lors de sa libération. "La santé de mon père est fragile. Le plus important est de s'occuper de lui et qu'il récupère petit à petit. Nous savons que la meilleure thérapie est l'amour de sa famille", a déclaré à la presse sa fille Keiko devant son domicile.
Alberto Fujimori a gouverné le Pérou d'une main de fer mais, face à une opposition croissante, il s'était enfui en novembre 2000 au Japon, d'où sa famille est originaire. Extradé ensuite du Chili en 2007, il avait été condamné et emprisonné deux ans plus tard.
À regarder
-
Tempête Benjamin : des rafales de vent jusqu'à 161 km/h en Seine-Maritime
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter