Crise en Haïti : une quinzaine de corps retrouvés près de la capitale Port-au-Prince, dévastée par les gangs
Ces nouvelles violences, survenues dans une banlieue aisée de la capitale haïtienne, montrent que la grave crise que traverse le pays ne connaît pas de répit.
Une quinzaine de corps sans vie ont été retrouvés lundi 18 mars dans une banlieue aisée de Port-au-Prince, où des membres de gangs mènent des attaques depuis l'aube, alors que la situation sociale et sécuritaire est "horrible" dans le pays, selon l'Unicef. Un photographe de l'AFP a vu 14 dépouilles à Pétion-Ville, commune située en banlieue de Port-au-Prince.
Deux habitants ont déclaré à l'AFP avoir vu une dizaine de cadavres, sans pouvoir dire dans quelles circonstances ces personnes avaient été tuées. Mais ils ont affirmé que des "bandits armés" semaient la terreur depuis l'aube à Laboule et Thomassin, deux quartiers de Pétion-Ville. Ils ont attaqué une banque, une station essence et des résidences privées, ont assuré les habitants.
Parmi les maisons vandalisées figure celle d'un juge à la Cour des comptes, qui a pu évacuer les lieux de justesse grâce à une intervention policière, a rapporté l'un de ses proches à l'AFP. Des tirs étaient toujours entendus à Pétion-Ville en début d'après-midi. La capitale est à 80% aux mains des gangs, accusés de nombreuses exactions, en particulier meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon.
Le gouvernement démissionnaire gère les affaires courantes
Haïti, qui vivait déjà une profonde crise politique et sécuritaire, est en proie à un regain de violences depuis le début du mois, lorsque plusieurs gangs ont uni leurs forces pour attaquer des lieux stratégiques de Port-au-Prince dans le cadre d'une lutte contre le Premier ministre, Ariel Henry. Très contesté, ce dernier n'a pas pu regagner son pays après un déplacement au Kenya. Il a annoncé sa démission lundi dernier, affirmant que son gouvernement gérerait les affaires courantes jusqu'à la mise en place d'un conseil présidentiel de transition.
Lors d'une réunion d'urgence le même jour avec des représentants d'Haïti, de l'ONU et des Etats-Unis, entre autres, la Communauté des Caraïbes (Caricom) et ses partenaires ont chargé des partis politiques et le secteur privé haïtiens de mettre sur pied ces autorités transitoires. Mais les négociations pour former cet organe de sept membres votants ont pris du retard, butant notamment sur des dissensions internes. Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit à huis clos lundi pour évoquer la situation en Haïti.
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