Au Nicaragua, le Parlement adopte une réforme constitutionnelle qui accroît l'emprise sur le pays du président Daniel Ortega
Cet ancien guérillero de 79 ans est revenu au pouvoir en 2007 et est accusé par les Etats-Unis, l'Union européenne et les pays d'Amérique latine d'avoir instauré une autocratie avec son épouse.
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Il a réformé une douzaine de fois la Constitution, lui permettant un nombre indéfini de mandats. Le président du Nicarague, Daniel Ortega, voit son emprise sur le pays encore accrue avec l'adoption par le Parlement, vendredi 22 novembre, d'une réforme constitutionnelle, qui fait de son épouse Rosario Murillo une "coprésidente".
Contrôlé par le parti au pouvoir, le Front sandiniste de libération nationale (FSLN, gauche), le Parlement a approuvé vendredi "à l'unanimité" ce projet de réforme présenté mardi par Daniel Ortega. Il sera ratifié lors d'une prochaine session parlementaire en janvier, selon le président de l'assemblée monocamérale.
Selon ce texte, "la présidence de la République est composée d'un coprésident et d'une coprésidente", qui seront désignés lors d'élections organisées "tous les six ans", et non plus tous les cinq ans. Les deux dirigeants coordonneront "les organes législatif, judiciaire, électoral" ou encore ceux gérant régions et municipalités, alors que la constitution actuelle les considéraient indépendants.
Une répression meurtrière en 2018
Daniel Ortega, un ancien guérillero de 79 ans qui a dirigé le Nicaragua dans les années 1980 après le triomphe de la révolution sandiniste, est revenu au pouvoir en 2007. Il est accusé par les Etats-Unis, l'Union européenne et les pays d'Amérique latine d'avoir instauré une autocratie avec son épouse, de six ans sa cadette, nommé en 2017 vice-présidente.
Tous deux ont radicalisé leurs positions et renforcé leur contrôle sur la société nicaraguayenne après les manifestations antigouvernementales de 2018, dont la répression a fait 320 morts selon l'ONU.
"Tout ce qui se trouve maintenant dans la réforme est ce qui, en fait, est le Nicaragua : une dictature de facto. La nouveauté, c'est que ce sera désormais inscrit dans la Constitution", a déclaré à l'AFP l'ancienne commandante de la guérilla Dora Maria Tellez, emprisonnée au Nicaragua et qui vit désormais en exil aux Etats-Unis.
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