Soudan : la guerre entre dans sa troisième semaine, déjà plus de 500 morts dans les combats
Pillages, destructions et incendies se multiplient au Soudan, où les combats font rage depuis le 15 avril.
Au Soudan, les combats acharnés entre l'armée et les paramilitaires sont entrés, samedi 29 avril, dans leur troisième semaine. Selon le dernier bilan officiel, les combats ont déjà fait au moins 528 morts et 4 599 blessés. Le pays est plongé dans le chaos depuis le déclenchement, le 15 avril, d'une lutte de pouvoir sanglante entre le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, et son numéro deux, Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", à la tête des redoutées Forces de soutien rapide (FSR). Les deux camps s'accusent mutuellement de violer la trêve prolongée, sous médiation internationale, censée se tenir jusqu'à dimanche, à minuit.
Sur la chaîne Al-Arabiya, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déploré que "la guerre pour le pouvoir se poursuive alors que le pays s'effondre". Pillages, destructions et incendies se multiplient au Soudan, tandis que des témoins cités par l'AFP font état de raides aériens et de tirs nourris dans la capitale, Khartoum.
75 000 personnes déplacées
Selon les Nations unies, 75 000 personnes ont été déplacées par les combats, particulièrement violents au Darfour. Des dizaines de milliers de Soudanais ont fui vers les Etats voisins incluant l'Egypte, l'Ethiopie, le Tchad et le Soudan du Sud, tandis que des pays étrangers procèdent à des évacuations massives de leurs ressortissants.
Samedi, un nouveau bateau transportant environ 1 900 personnes évacuées est arrivé en Arabie saoudite. Le pays a accueilli jusqu'ici près de 5 000 ressortissants saoudiens et étrangers. Le Royaume-Uni a pour sa part déjà prévenu que son dernier vol d'évacuation aurait lieu samedi soir après, avoir sorti plus de 1 500 personnes du Soudan.
Les civils tentent de fuir ou de survivre barricadés sans électricité, eau, ni nourriture, alors qu'environ 70% des hôpitaux dans les zones de combats sont hors service, selon le syndicat des médecins. Au Darfour-Ouest, Médecins sans frontières (MSF) a dû "arrêter la quasi-totalité de [ses] activités", en raison des violences, regrette le chef adjoint de l'ONG au Soudan, Sylvain Perron.
L'ONU estime que des millions de personnes supplémentaires pourraient sombrer dans la faim alors qu'un tiers des 45 millions de Soudanais en souffraient déjà, dans le pays, l'un des plus pauvres au monde.
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