Des attaques de paramilitaires au Soudan font plus de 200 morts en trois jours dans le sud du pays, selon un groupe d'avocats

Les Forces de soutien rapide "ont attaqué des civils non armés dans des zones sans présence militaire" dans deux villages soudanais, selon Ermergency Lawyers.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des combattants des Forces de soutien rapide (FSR) conduisent un véhicule blindé dans le sud de Khartoum (Soudan), le 25 mai 2023. (AFP)
Des combattants des Forces de soutien rapide (FSR) conduisent un véhicule blindé dans le sud de Khartoum (Soudan), le 25 mai 2023. (AFP)

La guerre continue de ravager le Soudan. Plus de 200 civils ont été tués depuis la fin de semaine dans des attaques des paramilitaires contre deux villages dans le sud du pays, a affirmé sur X, mardi 18 février, Emergency Lawyers, un groupe d'avocats prodémocratie. Les Forces de soutien rapide (FSR) "ont attaqué des civils non armés dans des zones sans présence militaire" à al-Kadaris et al-Khelwat, a détaillé ce collectif qui documente les violations des droits humains depuis le début de la guerre entre l'armée et les paramilitaires au Soudan.

Les FSR se sont livrées à des exécutions sommaires, des enlèvements et des pillages généralisés, d'après ce groupe d'avocats, qui a fait aussi état de centaines de blessés et disparus. Des habitants ont été la cible de tirs alors qu'ils tentaient de fuir en traversant le Nil, et certains s'y sont noyés, a-t-il précisé, qualifiant les attaques d'actes de "génocide".

Depuis avril 2023, le Soudan est en proie à un conflit opposant le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, à son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo, qui dirige les FSR. Les deux parties ont été accusées d'exactions et de crimes de guerre dans ce conflit, qui a tué des dizaines de milliers de personnes, en a déplacé plus de douze millions et a créé ce que l'International Rescue Committee qualifie de "plus grande crise humanitaire jamais enregistrée"

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