Au Soudan, un bombardement imputé aux paramilitaires fait plus de 50 morts dans un marché

Les paramilitaires des Forces de soutien rapide sont en guerre contre l'armée soudanaise depuis près de deux ans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des combattants des Forces de soutien rapide (RSF) paramilitaires soudanaises à l'arrière d'un véhicule dans le district du Nil oriental du grand Khartoum, le 23 avril 2023. (RAPID SUPPORT FORCES / AFP)
Des combattants des Forces de soutien rapide (RSF) paramilitaires soudanaises à l'arrière d'un véhicule dans le district du Nil oriental du grand Khartoum, le 23 avril 2023. (RAPID SUPPORT FORCES / AFP)

Le bilan est très lourd. Au moins 54 personnes ont été tuées, samedi 1er février, dans un bombardement attribué aux paramilitaires soudanais contre un marché à Omdourman, une ville dans la proche banlieue de Khartoum, a annoncé une source médicale à l'AFP. La source à l'hôpital Al-Nao, qui a requis l'anonymat, a déclaré que des blessés étaient "toujours amenés à l'hôpital" après cette attaque, qu'elle a imputée aux Forces de soutien rapide (FSR).

Depuis avril 2023, les paramilitaires des FSR sont en guerre contre l'armée, un conflit qui a tué des dizaines de milliers de personnes et en a déraciné plus de 12 millions. "Les roquettes sont tombées au milieu du marché aux légumes, c'est pourquoi les victimes et les blessés sont si nombreux", a déclaré un rescapé de l'attaque à l'AFP. L'hôpital Al-Nao a un besoin urgent de "linceuls, de donneurs de sang et de brancards pour transporter les blessés", a affirmé un volontaire y travaillant. L'établissement, l'un des derniers à fonctionner dans la région, a lui-même été attaqué à plusieurs reprises.

Après des mois d'impasse apparente dans la capitale, l'armée y a lancé en janvier une offensive, et repris des bases clés, y compris son quartier général qui était assiégé par les paramilitaires depuis le début de la guerre. Les FSR ont été chassées de nombreux de leurs bastions, de plus en plus repoussées à la périphérie de la capitale. Des témoins de l'attaque ont déclaré que les tirs d'artillerie, soutenus par des drones, provenaient de l'ouest d'Omdourman, encore contrôlée par les FSR.

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